La Place Appelée "Plaza Karkana"

La place principale de Hasparren a toujours été appelée en français la place de l'église. Une délibération du conseil municipal a bien été prise le 4 août 1935 pour lui donner officiellement le nom de place de Verdun mais cette appellation n'a jamais réussi jusqu'à ce jour à se glisser dans le langage courant. Par contre pour ce qui est de son appellation en Basque les Haspandars nés au début du siècle ou même un peu plus tard, se souviennent très bien que jusque les années 1960 elle était "Plaza Karkana" . Les expressions "Plaza karkanian zen" ou "Plaza karkanian ikusi dut" étaient tout naturellement utilisées. Ce mot "karkana" qui ne sonne pas très bien aux oreilles d'où vient-il?  Qu'elle est sa raison d'être, pour tant qu'elle en ait une! ?

                        Bien sur d'autre appellations pouvaient également paraître bizarres à une certaine époque. La place où a été érigé en 1885 le fronton municipal a longtemps et exclusivement été appelé en Français "la Place Neuve" et en Basque "Plaza Berria" . Jeunes ou adultes de Hasparren n'auraient jamais dit  " je vais au fronton", mais bien " je vais à la Place Neuve" ou "johan naiz plaza berrirat". Cela s'explique aisément par le fait que cette place est de réalisation récente comparativement à la place de l'église très ancienne. Cette place aménagée pour la pratique de la pelote Basque avait été destinée d'autre part à une fonction de place publique. Son allée ombragée par ses platanes devait servir de lieu de promenade  et ses abords utilisés lors du déroulement des fêtes locales et autres. La rue qui depuis déjà quelques années porte le nom de Rue Francis Jammes quant à elle, a été couramment appelée depuis sa création "La Rue Neuve" . Cette appellation avait tout à fait sa raison d'être , puisque ouverte en 1845, les premières maisons y furent construites à partir de 1855 et elle ne devint vraiment une rue que vers 1870. Comparativement aux deux autres rues déjà existantes " la rue de la mairie " et "la rue montante" vieilles de plusieurs siècles la nouvelle venue portait bien son nom.

                        Pour expliquer de la même manière le nom de Plaza Karkana, quelques explications supplémentaires s'imposent. Il faut rappeler que jusque la Révolution les charges-tenants locaux étaient chargés de faire respecter les réglements et d'appliquer ce que l'on appelait la basse-justice.Ils devaient donc régler les petits délits et punir ceux qui contrevenaient à la police et aux obligations locales. Les affaires ou les procès plus importants relevaient pour leur part du bailliage du Labourd, de la Sénéchaussée ou du Parlement de Bordeaux. Pour punir les coupables les élus locaux disposaient de deux moyens très largement utilisés : l'emprisonnement et l'exposition au Carcan. L'emprisonnement avait lieu dans la maison commune  dans un réduit qui y était aménagé et qui n'a été détruit que vers 1955. Les archives municipales révèlent que l'emprisonnement était chose très courante , et la prison ne se remplissait pas que les soirs de marché. Les arrestations des délinquants, voleurs, vagabonds, bohémiens, leur emprisonnement et leur accompagnement vers les prisons de Bayonne sont parmi tous les textes ceux qui sont les plus souvenr relatés. Il n'était d'ailleurs absolument pas nécessaire d'être un malfaiteur pour se retrouver pensionnaire de l'une ou l'autre des nombreuses prisons des communes du Labourd. Ainsi en 1675 le sieur Du Crocq bourgeois de Bayonne qui avait prêté 2000 livres à la paroisse de Hasparren et  qui ne parvenait pas à en obtenir le remboursement fit tout simplement arrêter et jeter en prisonn sept ressortissants de Hasparren qui vaquaient paisiblement à leurs occupations dans les rues de la cité voisine. Ils y restèrent plusieurs jours, après quoi la Communauté de Hasparren pour obtenir leur libération dut rembourser le capital, auquel s'ajoute le montant des intérets et il lui fallut également payer cent cinquante livres , représentant les frais de "l'entretiennement des prisonniers". Une aventure semblable arriva en 1678 au jurat du quartier de Harana  qui partit inocemment le 16 août de cette année là pour essayer de régler un différent existant entre les communautés de Labastide et de Hasparren. Les arguments présentés par le brave jurat n'étaient sans doute pas suffisamment convaincants , la médiation se termina pour lui dans la prison de Labastide où il resta trois jours. Pour être parfaitement honnête il nous faut ajouter qu'environ deux mois plus tard, les Haspandars réservèrent le même sort au malheureux plénipotentiaire Bastidot venu à Hasparren plaider pour la même affaire. Pour bien venger la première incarcération, la seconde dura cinq jours.

                        Pour ce qui est du carcan, le dictionnaire le décrit comme étant un collier de fer qui servait autrefois à attacher les malfaiteurs au "poteau d'exposition". La présence d'un carcan sur la place de Hasparren est abondamment prouvé dans les divers registres ou livres de comptes de la communauté. Tout d'abord, le bois du poteau pourissant et le fer de la chaine et du collier rouillant, il fallait bien les remplacer et cela exigeait quelques dépenses soigneusement inscrites sur les livres des maire-abbé et jurats. Quelques expositions au carcan sont également décrites dans les registres des conseils de la communauté . C'est ainsi que l'on apprend qu'en juin 1700 c'est le nommé Ducamp qui est exposé au carcan " pour avoir été trouvé en l'église à dérober des deniers du tronc qui est au pied du crucifix". Enfin les précisions concernant l'emplacement du carcan ne manquent pas. Il est précisé chaque fois que la réglementation des droits de plaçage  pour le jour de marché est établi ou modifié, ce qui arrive assez souvent . L'emplacement du carcan sert de point de repère ce qui lui vaut d'être toujours cité. Cette citation souvent répétée confirme s'il en était besoin que ce carcan était placé de telle manière qu'il permettait aux habitants des deux rues alors existantes de voir le "malfaiteur exposé" sans avoir à se déplacer. Il remplissait donc parfaitement la fonction qui lui était dévolue.

                        Le carcan de la place de Hasparren a disparu à l'époque de la Révolution. Il avait sans doute bien marqué les esprits puisque 170 ans après sa disparition les Haspandars rappelaient son nom pour désigner la place où il était situé. Il serait souhaitable que dans le futur des textes ou des dessins rappellent sa présence en ce lieu. Ces quelques lignes auront au moins eu le mérite d'en prolonger le souvenir.

                        Le carcan devait être situé à environ trois mètres devant le monument aux morts de la guerre actuel. Il était placé là pour être bien visible par les habitants de la rue de l'Ursuya et de la rue Jean Lissar, les deux seules rues existant à cette époque là à Hasparren.

 

 

(texte de Pierre Ipuy)

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Canton De Hasparren

Hasparren, en basque Ahazparne . Le cartulaire de Bayonne donne à cette paroisse le nom de Hesperenne en 1247; de Sanctus Johannes de  Ahesparren en 1255, et la charte du chapitre de Bayonne, ceux de Hesparren, Haesparen, en 1280, etc. Les collations du diocèse, en 1686, l'appellent Hasparn, Haspar. La population, en 1650, était de 700 foyers; en 1718, 4200 hab.; et en 1820, 4725.
La cure finit par être à la nomination de l'évêque par cession de l'abbaye de Roncevaux, qui tenait ce droit de Pierre Arnaud de Sault et de sa femme Marie (1250) . Une sentence de l'official de Bayonne de la même année reconnut et confirma ce droit à cet antique monastère.(Le territoire de Hasparren comprend une terre appelée Navaille et érigée dans le temps en baronnie : c'est celle qui s'avance en pointe à l'intersection de cette commune et de celles de la Bastide, de Bardos, d'Urt .)
Une sentence arbitrale du 11 septembre 1335, reconnut au chapitre de ce même monastère le droit de présenter aux cures de St Michel, de Hasparren, de Baïgorry et autres.(1)
            (1) Trésor de Pau, par G. Bascle de Lagrèze.- ( Sur la hauteur d'Olhassogaray, près la ville de Hasparren, on reconnaît l'enceinte d'un petit camp circulaire semblable à ceux dont Palassou décrit la forme. Hasparren, suivant une inscription latine qu'on y conserve, existait aux temps des Romains et jouissait même du jus italicum, ou prérogatives de ville municipale . Ce camp avait-il été élevé dans ces temps reculés pour y établir une cohorte romaine et dominer ainsi la ville ? )
            Le curé était aidé par deux ou trois vicaires, dont l'un résidait à l'annexe, à Urcuray . Le revenu curial consistait dans: 1° la dime des terres de la maison de Sault et de celles de St Jean, la dime des3/4 des novales, trois articles des prémices, total 2150 livres, 2° une somme de 150 livres payée annuellement par la maison Sault pour les anciennes novales; casuel 450 livres, offrande 600 livres, total 3350 : charge, entretien de deux vicaires 400 livres, net 2950 livres. A la fin du XVIII siècle, le revenu dépassait 3000 livres
 
            Chapelles: celle de St Joseph, de l'annexe, érigée en 1642, et celle de la Ste-trinité, au quartier dit Elizaberry, bâtie, en 1686 par Jean de Larralde, né dans la maison Zaldionde de Hasparren, décédé curé de Sare et inhumé le 11 avril 1706, dans ladite chapelle de la Trinité. Le zélé ecclésiastique y établit deux prébendes sous les vocables de la Ste-Trinité et de N.-D., et sous un seul titulaire. Les lettres de spiritualisation sont du 31 octobre 1691. Le prébendier jouissait d'un revenu de 500 livres, à charge de dire, chaque jour, la messe dans la chapelle et d'instruire les petits garçons du quartier. Il établit encore une benoite pour le service de ladite chapelle et le catéchisme des petites filles. Le fondateur, qui fut inhumé dans la chapelle, légua sa bibliothèque pour l'usage du prébendier.
            Obits et matines : ( Urcuray). Le revenu des obits d'Urcuray, y compris matines et 40 livres provenant des fonds de M. Lapeyre, rapportait par an,126 livres.
            Prébendes d'Hasparren.
  -Celles de Baratciart (20 août 1735) :65 l. ;
–         de Hodirenea (27 novembre 1724) et autres additions : 82 l. ;
–         de Zaldiondo alias Simon Hiriart, 38 l.5 s.;
–         de Souroust (20 décembre 1724)  N;;
–         de Jean Gazterenea : perdue.;
–         La prébende de Trinité (31 octobre 1697) avait un fonds de 7638 (dont 400 perdues) avec d'autres additions postérieures rapportant 311 l. 18 s.;
–         celles de Larzabal fort anciennes ayant subi diverses phases, avec quelques additions modernes d'un rapport de 15 l.2 s.7 d.;
–         de St-Jean,d'Hirigoyen et de Baratciart, d'abord dotée de 410 l. réduite,puis augmentée rapportant190 l. 11 s. 7 d.;
–         de Haraneder 19 l. 4 s.9d;
–         de Sorhain-Hiriart (16 mai 1649) 24 l.;
–         de Pierre Bidasso (11 mai 1702) ;
–         d'Uhartegaichto 22 l. 10 s.;
–         d'Attirena, aliàs Marie de Hody (23 décembre 1722) 50 l.;
–         Urcuray, revenu de la prébende de St-Martin, dite  Martin Harguina,(4 février 1708) postérieurement augmentée rapportant 52 l. 9 s.;
–         celle d'Eyheralde d'un rapport de 50 l.;
–         celle fondée par  Fagalde dans son testament du 14 mai 1741, d'un fonds de 4100 l.<<restée à spiritualiser>>.
 
 
 
 
                        Les paroisses du Pays Basque par l'abbé Haristoy  1895
 
 
            

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Curés Connus De Hasparren

1310, Arnaud de Sorrigapi;

vers 1348, Pierre Arn.de St-Jean, chanoine de Roncevaux, nommé par son frère Pierre IV, évêque de Bayonne. La présentation fut faite par le commandeur de Bonloc agissant au nom de l'abbé de Roncevaux .

Raymond de Lagarde, fondateur d'une chapelle à Hasparren.

1600-1630 Pierre de Bidart, né vers 1550, il avait été marié. Devenu veuf, il devint curé de Hasparren vers 1600.

1630-1680 Pierre Dithurbide: il fit élargir l'église du côté du nord en 1600-1; sous lui fut bâtie la chapelle publique d'Urcuray en 1642, il mourut en 1694 .

1680-1715 Laurent d'Etchevers, né en 1639 de Martin d'Etchevers et de Dominica Deyheralde dans la maison Etchechuria de Bonloc et ancien curé de St-Esteben; il était oncle des trois Hiriart qui suivent.

1715-1733 Jean Hiriart, fils de Marcel Hiriart et de Jeanne Etchevers, née en 1683: il résigna la cure le 4 janvier 1753 en faveur de son dernier frère Guilhem et mourut le 31 juillet 1745.

1738-1759 Guilhem ou Guillaume Hiriart, né en 1697, vicaire de son frère Jean. Sous lui, l'abbé Daguerre,supérieur du séminaire de Larressore, fonda la maison de retraite de Hasparren, oeuvre à laquelle le digne pasteur ne cessa de s'intéresser; Pendant sa cure, Marie de Hody fonda la prébende dite de Hody au capital de 450 l., pour, chaque dimanche, être chanté dans l'église paroissiale un Stabat , Fondation unie par Mgr Druillet, év. de Bayonne, à celle de Butchundeguy et au profit de Martin de Hody, originaire de St Jean de Luz et professeur au séminaire de Larressore (1642) ; G. Hiriart mourut le 5 novembre 1759.

1759-1767 Etienne dit Estebe Hiriart, frère du précédent, né de Michel H. et de Marie Etchevers, dans la même maison Etchechuria, le 2 septembre 1705. Il fit de bonnes études chez les Jésuites à Toulouse, où il fut gradué et ordonné prêtre en 1731. Successivement curé de Bonloc 1732, de St Martin d'Arberoue 1745, de la Bastide-Clairence 1746, il fut nommé à Hasparren en 1759 et y mourut en 1767.

1767-1772 Jean Etchegoyen, né à Hasparren en 1717, de Pierre E. et de Marie de Berroette, ordonné à Dax en septembre 1742, nommé curé de sa paroisse natale en 1767 et y décédé en 1772;

1772-1785 Bernard Haramboure, né à Jatxou, de Martin H. et de Jeanne-Julienne Jauretche , successivement directeur sous Daguerre au séminaire de Larressore, secrétaire de Mgr d'Arche, curé d'Ahetze et d'Arbonne. Nommé à Hasparren en 1773, il y décéda en 1785 et fut inhumé à Jatxou. Un an avant sa mort, il y eut à Hasparren une grande émeute au sujet de l'impôt de la gabelle; M. de Neuville, intendant de la province et M. le marquis de Caupenne, lieutenant du roi à Bayonne, à le tête de 150 grenadiers et 5 brigades de cavalerie vinrent dans cette paroisse. De nombreuses bandes de femmes armées de fourches, de broches, de faulx accoururent pour repousser la force par la force. Grâce à l'influence et aux paroles de paix du curé, il n'y eut pas de sang versé.

1785-1815 Martin Etcheverry, né à Larressore en 1753, prêtre en 1777, vicaire à Sare, aux Aldudes et à Hasparren, dont il devint curé en 1816, il y mourut en 1827.

1827-1842, Jean Hiriart, né à Ustaritz en 1765, curé à Ainhoa en 1806, à Hasparren en 1828, y décédé le 19 novembre 1842. Sous lui en 1835, on ajouta à l'église paroissiale une belle abside, un avant choeur avec de belles chapelles latérales. Jusqu'alors l'édifice avait la forme d'un carré long.

1844-1869, Jean Léon Lissardy, né à St jean de Luz en 1808, prêtre en 1833, nommé à Hasparren en 1844 (après deux ans de vacance de la cure) , décédé en 1869. Sous lui, on donna aux galeries la forme d'amphithêatre, telle qu'on les voit encore.

1870-1884, Jean-Baptiste Londaitsbehere, né à Hasparren en 1835, devenu curé de sa paroisse natale en 1870 et y décédé en 1884. Pendant sa cure, l'église a pris la forme dont nous avons donné la description dans nos recherches historiques;

1884, Jean Garcia, né à St-Just en 1845, transféré de la cure d'Ordiarp à celle de Hasparren en 1884.

Les paroisses du Pays Basque

par l'abbé Haristoy curé de Ciboure 1895


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Maison De Retraite De Hasparren 

Elle fut fondée, en 1738, par M. Daguerre, fondateur du petit séminaire de Larressore.
La maison prospéra et voici les noms des religieuses que la Révolution y trouva:
 
Marie Arraîdou Gelos,                             67 ans
Jeanne-Marie Fauvet,                              57
Marie Sallefranque,                                 55
Jeanne-Marie Robin,                               54
Saubade Durruty,                                    58
Marie Lacoste,                                        48
Suzanne Berdéco,                                   51
Jeanne Lanusse,                                       51
Jeanne-Hippolyte Brissac,                       54
Elisabeth Maylocq ,                                 42
Jeanne  Labiagerre,                                  44
Marie  Gorostarzu,                            39 ans
Isidore  Ste-Marie,                             42
Gracieuse  Ythurbide,                        37
Marie  Doyharçabal,                          41
Gracieuse  Berindoague,                    29
Marie  Garat,                                      36
Marie  Irola,                                       31
Marie  Iriberry,                                   54       tourière
Elisabeth  Iriberry,                              44       tourière
Catherine  d'Arretche,                         36       tourière
Jeanne  Pelateguy,                               39      tourière
 
            Chassées de leur chère retraite, Marie Arraîdou-Gelos, Saubade Durruty, Marie Iriberry déclarérent à la mairie, le 17 janvier 1792, vouloir se fixer dans la maison Alzieta , de Hasparren (1). Leurs compagnes se retirèrent  dans leurs familles et là où  elles purent. Le couvent confisqué, comme bien national, servit de caserne à une compagnie du 18e de dragons, qui le dévasta. Connu encore sous le nom de Comentu Zaharra , il appartient aujourd'hui à la famille Choribit.
            En 1790, le canton de Hasparren dépendant du district d'Ustaritz comprenait les communes de Briscous, de Hasparren et d'Urt. Dès l'an IX, la communauté voulant relever les ruines de la Révolution, songea  à ouvrir une <<maison d'enseignement secondaire pour y apprendre la morale, l'écriture, l'arithmétique, la langue française, la latinité>>. Nous ignorons le succès de la nouvelle maison, mais nous savons que le clergé, secondé par des personnes pieuses, se voua à la grande oeuvre de l'éducation chrétienne.
 
(1)           Dans cette ville se fixèrent encore Scolastique-Josephe Bordes, âgée de 36 ans; Etiennette Dupuy; Pauline Laconnaxe (?) ; Etiennette Gaspard, religieuses du couvent de l'Union chrétienne de Bayonne; l'abbé Vivié, natif de Salies, docteur en théologie, ci-devant curé de Lannes, district de Dax; Dominique Goitia, ci-devant chanoine régulier de l'ordre de St-Norbert et curé de Mouguerre .
 
  Les paroisses du Pays Basque par l'abbé  Haristoy   1895

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Précisions Sur La Mairie De Hasparren

La date de construction ou d’achat de la mairie n’est pas connue . Elle se situait au même endroit qu’actuellement depuis au moins 1650 .

La mairie elle-même ne comprenait qu’un petit bureau et une salle de réunions assez peu utilisée . Jusqu’en 1705 la mairie s’est appelée la <<mairerie>>. Jusqu’à la révolution de 1789 la mairie a été utilisée pour :

-la vente des denrées réglementées : la Boucherie Municipale était là : c’était la seule ;

-la vente du vin de France et d’Espagne se faisait là ;

-la vente des cuirs se faisait là les jours de marché ;

-l’appartement de l’instituteur était là ;

-la prison municipale pour les soirs de marché était là .

Une partie de la mairie était louée à un cabaretier . D’autres utilisations des salles de la mairie sont signalées au gré des circonstances .

Après la Révolution

En 1790, par ordre des autorités, la salle du Conseil est réaménagée.

En 1844, on y trouve l’appartement de l’instituteur et la gendarmerie .

En 1855, la décision est prise de détruire la mairie existante et de la reconstruire au même endroit en respectant l’alignement des maisons de la rue .

En 1858, la mairie étant beaucoup trop grande une partie en est louée . Le côté ouest rapporte 250frs par an , le côté est 170 frs.

En 1864, une salle de justice de paix y fonctionne tous les matins de jours de marché(jusqu’en 1940).

En 1868,un commissariat de police y fonctionne durant quelques années .La prison existe toujours .

Jusqu’en 1924 le toit de la mairie était couvert de feuilles de zinc (comme la mairie de Bayonne).

L’étanchéité de ce toit laisse à désirer. Il est décidé de remplacer le zinc par des tuiles . 1280 kgs de zinc sont vendus pour 2660 frs ; Le nouveau toit de tuiles coûtera pour sa part 7194 frs .
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Prêtres Originaires De Hasparren

Cette paroisse a produit deux évêques de Bayonne: Pierre de St-Jean (1318-1356) et Guillaume  Vital de St-Jean(1362-1369).
–         Pierre de Lambert, fils de Jean Pierre et de Marie d'Arcimisbehera, né en 1729, ordonné le 5 juin 1752;
–         Jean Garat, fils de Pierre et de Jeanne Hiriat, né en 1722, prêtre  le 6 mars 1762;
–         Dominique de Garat, né en 1755,  de Jean et de Marie Larramendy, ordonné à Oloron en 1781, décédé à Hasparren en 1831;
–         Pascal Garat, né de Salvat et de Marie Berhouet, dans la maison Pitresteja en 1726, prêtre le 16 juin 1753, curé de Greciette en 1780, retiré chez lui pendant la Révolution, décédé en 1806.
–         Dominique Goïty, fils de Jacques et de Marie d'Elhuyar né en 1752,  prêtre le 10 mai 1731, curé de Bussunaritz en 1741, décédé en 1780.
–         Jean d'Etchart, né en 1703 de Martin et de Marie d'Arcemisbehere, ordonné en 1730, prêtre habitué à Hasparren.
–         Pierre Hirigoyen, né en 1709 de Jean et de Dominica Sourrourt. Il fit sa théologie chez les jésuites de Pau, et devint vicaire d'Urrugne en 1739, puis curé de St-Michel en 1741.
–         Jean St-Bois, né en 1709 dans la maison Mendiboure, de Bernard et de Dominica Fagalde: ordonné le 19 septembre1733, il devint curé d'Ayherre et y mourut en 1783; Il habita la maison de Muchuteguy qu'il fit construire avec ses dépendances. Il eut un fameux procès qu'il gagna, contre sa paroisse.
–         Jean Lahirigoyen, né en 1705, dans la maison Elizabelar , de Sébastien et de Marie Dibasson, prêtre en 1735, décédé en 1769.
–         Gratian Diharce, fils de Jean et de Dominica d'Ithurbide, ordonné en décembre 1736, docteur en théologie, prébendier à Hasparren, missionnaire et aumonier des Visitandines de la même paroisse et y décédé en 1779.
–         Bernard Larre, fils de Pierre et de Marie Darrigrand, né en 1710, ordonné en 1734, vicaire à Urcuray, chanoine secrétaire de l'évêché de Dax en 1744.
–         Dominique Berhouet, fils de Jean et d'Elisabeth de Bidegaray, né en 1705, ordonné en 1736, décédé en 1782.
–         Jean d'Arcimizgaray, né en 1709 de Jean et d'Elisabeth d'Arthayeta, ordonné en 1736, vicaire avec son oncle curé de St-Esteben.
–         Jean Broussain de Bidassouet, né en 1718, de Pierre et de Marie Harriague, ordonné en décembre 1792.
–         Dominique Goïty, né le 6 janvier 1735, prémontré, curé de Mouguerre,.
–         Jean d'Elhuyar, fils de Jean et de Dominica Harispe, né en 1717 dans la maison Picassari (Minhots), ordonné à Dax en 1744, décédé à Pau durant la Révolution.
–         Bernard-Louis Labiaguerre-d'Etchegoyen, fils de Pierre et de Marie Bouty, né en 1721, ordonné le 4 juin 1746.
–         Jean Lorda, fils de Jean et de Marie Hiriart-Urruty, né en 1721 dans la maison Aphezteguy, ordonné le 17 décembre 1746,  décédé chanoine à Bayonne en 1788.
–         Dominique Harriague, né en 1714 dans la maison Minhotz-Aguerre de Jean et d'Isabeth Blandie; marié il devint veuf en 1743 et fut ordonné le 9 mars 1754; il fut curé d'Ustaritz puis de St-Martin d'Arberoue, où il décéda en 1787.
–         Dominique d'Eyheralde, fils de Jean et de Jeanne d'Arthayeta, ordonné en 1751.
–         Euger Bidegaray, fils de Pierre et de Dominch de Gelos, ordonné le 21 septembre 1754.
–         Jean Pierre d'Iharce, fils de Laurent et d'Elisabeth d'Iharce, né dans la maison  Alzieta ; il fit ses études à Paris, où il reçut les ordres et la prêtrise en 1749;
–         Pierre Duhart, fils de Jean et de Marie Lanavere; il fit ses études à Bordeaux et y fut ordonné en mai 1749.
–         Pierre Broussain, né en 1743 de Jean et de Jeanne Sorhouet, ordonné à Dax en 1775, décédé prêtre habitué en 1817.
–         Martin Broussain, né en 1769, ordonné diacre à Bayonne le 20 mars 1780, décédé prêtre habitué à Hasparren en 1814.
–         Jean d'Elissalde, fils de Jean et de Catherine Duhart-Bidegain, ordonné à Dax en 1770.
–         Jean Broussain, fils de Salvat et de Marie Belsunce, ordonné à Bazas en 1785.
–         Martin Broussain, frère du précédent, ordonné en 1778.
–         Jean Baptiste Broussain, fils de Jean et de Jeanne Berhouet, ordonné en 1782.
–         Pierre Berho, né de Jean et de Marie Beheran, ordonné en 1781.
–         Pierre Fagalde, fils de Martin et de Marie Garat, ordonné en 1781.
–         Pierre Bordet, fils de Bernard et de Marie Delissalde, ordonné diacre  le 10 septembre 1781 à Sarragosse, où il dut vivre et mourir.
–         Bernard Larre, prémontré, né de Auger et de Marie d'Elhuyar en 1759, tonsuré à Bayonne le 21 mai 1785. C'est le même personnage que le F. Bernard Larre, moine assermenté au couvent de Divielle, décédé curé de Ste Eulalie(Landes) en 1811.
–         Arnaud de Borda, né en 1758, dans la maison Agara de Arnaud et de Marie Sorhouet, curé de Bardos, et y décédé  en 1838.
–         Bertrand Daguerre, né en 1769, vicaire à St-Esprit.
–         Jean Pierre Garat, né en 1769, Fondateur et premier supérieur de la maison des missionnaires de Hasparren.
–         Salvat Darraîdou, né le 11 juin 1788, vicaire à Hasparren à Villefranque, à Itxasou, dont il devint curé; il y décéda le 1er octobre 1818.
–         Jean Hiriart-Caldiondo,  né en 1692, décédé en1772.
–         Joseph Casalar, né en 1645, décédé en1736.
–         Pascal Garat, né vers 1650, prébendier de la chapelle de la Ste Trinité.
–         Jean Garat, né vers 1683, curé d'Ayherre en1716, y décédé en le 22 mai 1745.
–         Jean Broussain-Bidassouet, né en 1670.
–         Jean Bidegaray, né vers 1672.
–         Etienne Bidegaray, né en1681, curé à Jatsou en 1716, décédé en 1764;
–         Jean d'Etchegaray, né en 1674 ,vicaire, décédé en 1736.
–         Dominique Fagalde.
–         Jean Diron Salhagaray, né vers 1680.
–         Leon-Bertrand Hody, né vers 1688, décédé en 1782.
–         Jean Berhoet, né vers 1683.
–         Dominique Haramboure, né vers 1682.
–         Joseph d'Olhassarry, né vers 1695.
–         Jean d'Hiriberrionde, né en 1694, décédé  en 1762.
–         Martin d'Eyheralde, né en 1675.
–         Jean Haramboure, né en 1688, décédé vicaire en 1772.
–         François d'Ayherdy-Gelos, né vers 1647.
–         Pierre d'Etchart-Marandeguy, né vers 1653.
–         Pierre d'Etchart-Bicariteguy, né vers 1696.
–         Pierre d'Arcemisbehere-Mendiboure, né vers1650, vicaire à Urcur            ay.
–         Michel d'Arcemisbehere, né en 1694, vicaire à Hasparren (1723), à Bayonne en 1732, curé à Lasse en 1737, y décédé en 1741.
–         Jean d'Arcemisgaray, né en 1667, curé de St-Esteben en1727.
–         Jean Casalar, né en 1703, précepteur des enfants du comte de St-Esteben à Hasparren, puis à Ciboure, y décédé en 1730.
Au début de la Révolution, avons-nous dit plus haut, la municipalité de Hasparren fut peu favorable aux idèes nouvelles. Aussi fut-elle révoquée et remplacée par une autre plus républicaine.Cependant dès le 27 pluviose an II (jan. 1793), un négociant X, de cette ville, devint administrateur du district d'Ustaritz; il devait ce triste honneur à son zèle révolutionnaire.Il est peu de communes, où on ne le retrouve dés qu'il s'agit de dépouiller une église, un édifice religieux, un presbytère, un prêtre, un émigré.
 
 
            Les paroisses du Pays Basque par l'abbé Haristoy  1895