L'ELECTRICITE

Au 17e siècle, vers les années 1650, on découvre dans les comptes du maire-abbé la rémunération de "L'allumeur des Reverbères". A la même époque la fourniture de l'huile pour les lampes de l'église est mise à l'encan et au moins-disant. En 1720 Pierre Hiriart assurera cette fourniture depuis les Rameaux jusqu'à ceux de 1721 pour 45 livres . Une facture du 26 septembre 1867 à l'entête du constructeur d'appareils d'éclairage Léon et Luchaire  de Paris révèle l'achat par la ville de Hasparren de 5 consoles, lanternes en cuivre rouge, lampes brevétées et réflecteurs à 3 effets ainsi que de 500 grandes mèches pour 464 francs.
                        Si les premiers systèmes d'éclairage virent le jour dès le 17e siècle, ce n'est qu'entre les années 1870 et 1880 que la construction des premières dynamos et des premiers transformateurs permit d'envisager le transport de l'énergie électrique.
                        C'est en 1890 que le conseil municipal présidé par Saint-Martin Harriague décida de doter Hasparren de cette nouvelle invention. Elle prit contact avec plusieurs sociétés nouvellement créées, capables de réaliser les installations nécessaires et demanda des renseignements aux villes de la région déjà équipées. C'est le 4 octobre 1894 que le C.M. décida d'attribuer à la Société François Clavier et Cie la concession du droit exclusif de la distribution de l'énergie électrique. Très rapidement l'usine fut mise en marche au moulin d'Elhiarria. Elle se composait d'une turbine alimentant trois dynamos  d'une puissance totale de 120 ampères. La station centrale de la Société devait être ouverte à la maison Fourcadenia. Quelques articles du premier cahier des charges méritent d'être cités." La distribution électrique se divisera en 2 réseaux, l'un pour l'éclairage public, l'autre pour celui des particuliers. Ils devront alimenter la surface d'une circonférence dont le centre sera la mairie et dont le rayon maximum sera de 800 mètres. Pour ce qui est de l'éclairage public les lampes seront de 5-10-16 et 32 bougies pour un besoin total de 1600 bougies. Pour controler si la puissance lumineuse est suffisante un volt-mètre sera installé à la mairie. L'éclairage public commencera au coucher du soleil et se terminera à minuit , sauf 12 lampes qui seront allumées toute la nuit. Pendant six nuits de fêtes dont celles des fêtes locales et la nuit de Noêl l'éclairage fonctionnera toute la nuit et sera gratuit. Le coût total de l'éclairage public pour l'année sera de 700 francs. Pour ce qui est des particuliers, ils disposeront de l'électricité du coucher du soleil jusqu'à l'aube. Pour le paiement deux systèmes sont proposés. Celui de la consommation relevée par les compteurs ou celui d'un prix forfaitaire annuel par lampe installée. Ce prix est de 17 francs pour une lampe de 5 bougies, 31 frs pour 10 bougies, 42 frs pour 16 bougies et 61 frs pour 32 bougies."
                        En 1897 la Société françois Clavier vendra sa concession à la Société Jean Claroux pour    27 100 frs. Cette société aura de plus en plus de mal à assurer une alimentation électrique normale et régulière du bourg où la demande devient de plus en plus importante. Elle décide donc de créer un barrage sur la rivière "La Joyeuse" et de construire une usine électrique au lieu dit "Alchuko Erreka". La dépense engagée étant fort élevée , elle demande à la commune l'autorisation d'augmenter ses tarifs et surtout que la concession soit accordée jusqu'en l'année 1952. Dans sa séance du 17 mai 1901 le C.M. "Considérant l'importance des travaux effectués et tenant compte de ce que l'industrie de la cordonnerie à Hasparren a le plus grand intêret à ce que l'entreprise fonctionne de manière impeccable" répond favorablement à ces deux demandes.
                        La Société Claroux n'exploitera pas longtemps ses nouvelles installations. Par une lettre datée du 5 décembre 1902, Monsieur Joseph De Heriz propriétaire de la maison Ellhuyaria informe le C.M. que la Compagnie Electrique de Hasparren a acquis la Société Claroux. Il lui demande de bien vouloir transférer la concession de l'énergie électrique à cette nouvelle société. Le conseil d'administration de la société sera composé du président Mr De Heriz, du secrétaire Mr Jean Baptiste Elissagaray  et des docteurs Pierre Broussain et Albert Detchart. Son siège social se situera à la maison "Jaureguizaharra". Le montant de la transaction s'élève à 267 500 frs. Tout parait bien se passer jusqu'en 1920 date à laquelle la société par la voix de son nouveau président Mr Darricau demande un relèvement des tarifs qui n'ont pas été modifiés depuis 1894. L'augmentation est d'environ 80 %. Il est justifié par l'enchérissement du combustible, l'augmentation du prix de la main d'oeuvre et l'application de nouveaux impôts. Le C.M. réuni refuse cette augmentation arguant "que le moment est très mal choisi à cette époque où l'industrie de la chaussure traverse une crise extrémement grave". Il en résultera un long procés qui durera quatre ans. Expertises et contre-expertises se succéderont. Enfin en 1925 un accord sur une nouvelle tarification sera signée. Entre-temps la forte mécanisation des usines de chaussures aura exigé une puissance très supérieure de l'énergie  motrice que la société est incapable de fournir. Elle devra demander le renfort de la Société Hydro-Electrique des Basses Pyrénées qui vient de construire un important transformateur à côté d'Urcuray. Le passage de cette nouvelle ligne permettra de desservir les quartiers d'Urcuray, Paskoenia, Celhay et Sohano.
                        En 1926 la Société Electrique de Hasparren doit faire face à de grandes difficultés financières. Au cours des dernières années elle a cumulé un déficit d'exploitation de 60 000 frs et de plus l'amélioration importante qu'elle doit apporter à son installation représente une dépense de 150 000 frs.
                        En 1927 la Société Electrique de Hasparren décide l'arrêt de son activité. La concession sera alors accordée à la Société Hydro-Electrique des Basses Pyrénées pour le même périmètre que celui déjà desservi par la société dissoute.
                        En 1930 le C.M. sous l'impulsion du maire ,le docteur Jean Lissar, s'engagera dans une vaste entreprise. Il décidera de créer sous la dénomination de " Syndicat intercommunal d'électrification du secteur est de Hasparren" un groupement ayant pour objet d'assurer la construction et l'exploitation d'un nouveau réseau rural de distribution d'énergie électrique pour les quartiers de Hasparren non encore desservis et les communes qui voudront s'y associer. Le siège du syndicat sera à Hasparren qui versera la somme de 260 000 frs qui représentera sa quote-part de la dépense engagée. Les travaux dureront plusieurs années.
                        Vers 1936 tous les quartiers , les villages environnants et leurs écarts seront électrifiés.
 
            Condition d'embauche en 1898!!!!
                        Texte de la lettre d'engagement du premier employé de l'usine électrique de Hasparren dirigée par Mr Claroux datée du 12/01/1898.
            Le soussigné Sarthou jean employé de l'usine électrique de Hasparren dirigée par Mr Claroux s'engage visàvis de ce dernier
1)             A remplir fidèlement tous les devoirs et toutes les obligations qui lui incombent pour les travaux , la surveillance, la direction de l'usine électrique
2)             Il consent à subir sur son traitement une retenue de 10 francs à la première infraction qui sera relevée par Mr le maire de Hasparren pour irrégularité ou défaut d'éclairage de la ville ou des particuliers , à une retenue de 15 francs pour la deuxième infraction, à une retenue de20 frs et à son renvoi pour la troisième infraction et ce sans compensation, dommage et intérêts et recours quelconques vis à vis du sieur Claroux.
 
 
                                                           Fait à Hasparren le 12 janvier 1898
                                                                                   approuvant l'écriture ci-dessus
                                                                                               Sarthou
 
 
(texte de Pierre Ipuy)

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La Maison Des Missionnaires Diocésains De Hasparren

Achats, échanges, ventes de terrains et immeubles d'après le cadastre communal établi en 1835

 

 

                        A la requête de Marie Dokelar, veuve de Pierre Berho, de Marianne Berho, de Jean Pierre Berho, juge de paix, de Dominique Berho, tanneur, créanciers : ont été vendus en adjudication publique à Monseigneur d'Astros, évêque de Bayonne, les biens ci-dessous énoncés appartenant aux familles Sollet, Daguerre et Poydebasque, le 4 septembre 1824

            1: La maison "Landaburua"(20 ms x 14 ms=280 m²) n° cadastral 82 F,

            2: la maison contigue "Chouriategui" ( 18 x 10  = 180 m²)  n° cadastral 81 F

            3: la cour devant "Landaburua" faisant 224 m²   n° 82

            4: un four à pain

            5: un pré" Landaburuko pentzia" faisant 5567 m²  n° 84 F

            6: une terre de labour faisant 7155 m²

            7: une pièce de terre sablière dénommée "Sable Chilo" touchant aux terrains de "Loucougain Angiratea et Hodi" et faisant 3781 m²

          8: un terrain fougeraie d'"Aroltze Mendi" de 16 720 m²  n° 656 F touchant aux terrains de Touriandey, Hodi, Garat et Munichta. Ce lot a été attribué pour la somme de 9 000 frs plus 661 frs de frais.

                        Ces maisons et terrains seront achetés en 1826 par l'abbé Jean Baptiste Garat, né en 1773 à la maison Pikassaria du quartier Minhots et décédé le 4 janvier 1847, afin d'y fonder la Maison des Missionnaires Diocésains. Ce patrimoine deviendra successivement la propriété du père Deyheralde en 1848, du père Soubelet Martin en 1862, d'un groupe d'ecclésiastiques comprenant les abbés Diharce, vicaire général, Arraydou, vicaire de la cathédrale, Heguiagaray, Ossinery et Larregain, missionnaires diocésains, en 1883. Dès 1827 l'abbé Garat fait abattre la maison "Chouriategui" et construit sur son emplacement la première chapelle des missionnaires qui mesurera 15 m x10 m. La maison "Landaburua" sera détruite par un incendie en 1858 et immédiatement reconstruite.

                        Le 18 septembre 1867 le père Deyheralde a acheté à la dame Irazabal,veuve Courtelarre, un terrain de 10 240 m² pris sur une pièce de terre plantée de chênes et de châtaigniers située au quartier Celhay et portée au plan cadastral au n° 992 F. Sur ce terrain se trouve déjà établi une place pour le jeu de paume . L'achat a été réalisé pour la somme de 600 frs.

                        Le 14 mars 1890 le père Alberbide, supérieur des missionnaires a acheté à Martin Amestoy et la dame Gracieuse Amiassorho, habitant la maison "Piaillotegui", une prairie du domaine de Gamboy contenant 19 800 m² confrontant la route d'Ermindegui et le ruisseau de la fontaine Saint-Jean inscrite au cadastre sous les Nos 39. 679-680 et 681 E. Cet achat a été réalisé pour la somme de 10 000 frs.

                        L'annexe de la Maison des Missionnaires (long bâtiment situé derrière Landaburua ) a été batie en 1870 sur la parcelle cadastrale 85 F.

 

 

 

(texte de Pierre Ipuy)

                    

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L'Ecole Des Frères Et Le Collège Saint Joseph

Dès l'implantation de la maison des missionnaires, le père Garat ouvre une modeste maison  d'école pour élèves externes dans la maison portée au cadastre N° 82 bis et contigu à "Landaburua" . En 1836  avec l'abbé Deyheralde et sur les conseils du père Michel Garicoïts de Betharram il décide la fondation du collège Saint Joseph. Pour cela trois maisons contigues sont achetées.

            1- la première bordant la voie publique appartenait au père Garat, elle s'appelait " Apezarenia" et était portée au cadastre  N° 79 et 80 F. Avec sa cour attenante elle fut payée 3 000 frs.

            2- La seconde appelée "Apezarene Ttipia" N° 78 F appartenait à Marguerite et Gracieuse Garat, elle fut payée 3 000 frs.

            3-La troisième appartenait à Tristan Dithurbide d'Ayherre  N° 77 F, elle fut payée 2 000 frs.

                        Ce sont ces trois maisons qui reliées entre elles, agrandies, exhaussées et modifiées au fur et à mesure des besoins devinrent le pensionnat Saint-Joseph regroupant cuisines, réfectoires et dortoirs. Les premiers Frères des écoles chrétiennes arrivèrent en 1841, les premières Servantes de Marie en 1845.

                        En 1842 l'abbé Deyheralde achète un terrain de 2 700 m² N° 92 F attenant à la maison "Ttattilategui". Il commence à y bâtir en son milieu les premières classes nécessaires et amènage une cour de récréation dans sa partie sud-est. En 1862 et 1866 ce bâtiment sere exhaussé et allongé, il abritera outre les classes, les chambres des frères et une petite chapelle.

            En 1872 le père Deyheralde cédera à Mme Harriet deux parcelles de  terre et recevra en contre-partie une très vieille mais vaste maison mitoyenne de celle de "Ttattilategui" et portant le N° 90 F. Cette maison sera également aménagée en salles de classe.

                        L'école des Frères connut rapidement un large succés, l'arrivée du frère Innocentius (Elissamburu) en 1848 y contribua pour une large part . L'école fut libre jusqu'en 1852 date à laquelle elle devint à la demande du C.M. école publique et communale. Elle sera laïcisée en 1886 par décision du conseil académique de Pau.

                        Le pensionnat Saint-Joseph pour sa part débuta en 1842 avec 30 pensionnaires . Il en avait 100 en 1856  et 160 en 1862. Jusqu'à la fin du siècle l'établissement devint internationnel. Près de la moitié de l'effectif de ses élèves venait pour la plupart du Pays Basque Sud et quelques autres de Madrid.

 

 

 

(texte de Pierre Ipuy)

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Le Calvaire Établi Par Les Missionnaires Diocésains 

En 1880 Jean Pierre Alberbide , supérieur des missionnaires, demande à Monseigneur Fleury Hotto,évêque de Bayonne, l'autorisation officielle pour " pouvoir ériger un calvaire dans un enclos appartenant à la Congrégation, de pouvoir y planter immédiatement trois croix et de l'aménager au fur et à mesure de ses possibilités financières" .
                        En quelques années le père Alberbide réussira à négocier les achats de terrains nécessaires pour créer un calvaire d'une superficie de 46 256 m² d'un seul tenant. Aux deux parcelles achetées en 1824 par le père Garat soit: le sommet du mont "Aroltzemendi"d'une surface de 16 720 m² N° 656 F  et la sablière appelée "Sable-Chilo" de 3 751 m².
            1- Il faut ajouter le 11 juin 1890 : 600 m² de prairie, parcelle 567 F achetée pour 60 frs  à Mr Pascal Amespil, fabricant de chaussures.
            2- Le 11 juin 1890 : 12 100 m² de patûre et bois, parcelles 661-663 et 668 F achetées pour 2 500 frs à Mr Dominique Elissagaray.
            3- Le 10 janvier 1891 : 295 m² de taillis, parcelle 667 F achetée pour 300 frs à la dame Curutchet.
            4- Le 25 mai 1891 : 1 370 m² de patûre et de bois, parcelle 659 F achetée pour 250 frs à Marianne Choribit.
            5- Le 29 février 1892 : 260 m² de bois, parcelle 670 F achetée pour 26 frs à Mademoiselle Amélie Dainciart.
            6- Le 14 juillet 1894 : 11 400 m² de patûre, parcelle 659 F achetée pour 800 frs à Madame Marianne Choribit.
 
                        Le Calvaire de Hasparren a été officiellement inauguré le dimanche 14 septembre 1890.
            Extraits d'un article publiédans la Semaine de Bayonne qui conte cet événement : Durant une semaine entière des prédications avaient été faites matin et soir comme préparation à cette fête. Monseigneur l'Evêque qui avait accepté de faire lui-même l'inauguration de ce calvaire était arrivé à Hasparren le samedi vers 16 heures précédé par une trentaine de cavaliers. La municipalité attendait sa grandeur à l'entrée du bourg, les maisons étaient décorées. Dimanche, Monseigneur a célébré la messe pontificale en présence du Révérendissime père-abbé de Belloc. La procession vers le calvaire a débuté à 15 heures. Vers 18 heures 5 000 personnes se trouvaient sur l'esplanade d'Aroltzemendi.
            La grande croix fait 12 mètres de hauteur, elle est entourée de celles du bon et du mauvais larron ainsi que des belles statues de la Très Sainte Vierge et de Saint Jean. Un mur d'enceinte surmonté d'un riche grillage  entoure les croix et les statues veritables chefs d'oeuvres. Le Christ en particulier oeuvre de Didier couronné à l'exposition de 1876 à Paris mesurant trois mètres ravit le pélerin.
            Le soir une riche illumination de toutes les rues clotûre cette belle journée.
 
            N B-  Les croix en bois ont été remplacées par des croix en ciment dans les années 1955/1960 .
–         Les archives municipales révèlent qu'au 18e siècle deux calvaires au moins existaient à Hasparren. L'un à  Aroltzemendi, emplacement actuel, l'autre au quartier Celhay au mont "Chouhi".
 
 
(texte de Pierre Ipuy)

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L'histoire Des Filles De La Croix De Saint André

L'un des premiers soucis des missionnaires diocésains fut d'ouvrir un hospice pour les vieillards et indigents . Celà fut fait en 1835. L'hospice sera confié à six religieuses, filles de la croix, il accueillera cinquante pensionnaires. Les documents municipaux ne permettent pas d'établir où se trouvait cet hospice. En 1844 un bâtiment est construit à l'ouest de la prairie "Landaburuko pentzia" N° 84 F, il est mentionné "Hospice". Un second bâtiment plus vaste est à nouveau construit en 1870, il est connu sous l'appellation d' "Ospitale zaharra". Entre temps l'abbé Deyheralde hérite en 1869 de la maison "Xemeenia" N° 673,  d'un jardin de 1790 m² N° 693 et d'un terrain sur "Aroltzemendi" de 2985 m² attenant au précédent. Il reconstruit la maison "Xemeenia" en 1873 et désireux d'utiliser l'hospice pour les besoins du Collège St Joseph vend maison et terrains en 1898 à la commune de Hasparren pour la somme de  9 400 frs. L'hospice devient alors public mais il continuera à être géré par les Filles de la Croix. Cet hospice sera agrandi en 1904 grâce au don généreux d'un Haspandar Bernard Broussain. Depuis cette époque "Ospitale zaharra" a été utilisé par le collège sauf durant la guerre 1914/1918 durant laquelle il accueillit tout d'abord en 1914 des réfugiés de l'est puis devint hôpital militaire de 1915 à 1918. Il était identifié comme étant l'hôpital militaire local N° 82 bis.

            En 1940 à nouveau il a accueilli des réfugiés venant du Havre, avant de servir de cautionnement aux troupes allemandes de 1941 à 1944. Par la suite ce bâtiment est devenu le dortoir St Michel Garocoïts avant d'être transformé en centre administratif du lycée professionnel.

           

            Les 3 établissements d'instruction et d'éducation des Filles de la Croix de St André

 

                        En 1898 Martin Eliçagaray et Dominica Durruty de "Marandea" vendent à Jeanne Elisabeth Marie Bichier, supérieure des Filles de la Croix, la grande maison "Hoditenia" N° 87 du cadastre, son jardin et se deux cours attenantes pour 8 000 francs qu'elle obtient du père Garat fondateur des Pères Diocésains. Il s'agit d'une des plus anciennes maisons de Hasparren (1643) alliée aux plus illustres du Labourd et de la Basse Navarre où naquirent plusieurs ecclésiastiques, deux conseillers du Roi  et Lieutenants Généraux au baillage du Labourd.

                        En 1868 Soeur Marie Bichier acheta toujours à Martin Elissagaray la maison voisine et la cour  N° 87 bis au cadastre . Dans ces vastes bâtiments vécurent une douzaine de religieuses qui partageaient leur temps entre le service de l'hôpital-hospice, les écoles de filles et la cantine scolaire. Elles tinrent aussi un pensionnat de jeunes filles  qui accueillit 50 élèves venant des deux versants des Pyrénées. Enfin elles animèrent un ouvroir très fréquenté jusqu'à un temps relativement proche.

                        En1862 l'abbé Deyheralde, supérieur de missionnaires, acheta la maison "Larreburua" au quartier Elizaberri pour y créer une école. Cette école tenue par deux filles de la croix était mixte, elle accueillit jusqu'à 100 enfants du quartier. Les missionnaires assuraient la messe deux jours par semaine à la chapelle pour le personnel de l'école et les gens du quartier. "Larreburua" devint la propriété des filles de la croix de St André en 1871.

                        C'est en 1868 que les filles de la croix ont acheté au quartier de Celhay la maison "Labatoenia" N° 907 F pour la somme de 3 000 frs. Elles y ouvrirent une école primaire qui ne fut ouverte qu'aux filles du quartier.

 

            NB : Ces trois établissements sont portés sur le cadastre comme étant la propriété des filles de la croix . La lecture de nombreux documents laissent apparaitre cependant que ces divers achats n'ont pu être réalisés que grâce aux dons des missionnaires diocésains par l'intermédiaire des pères Garat et Deyheralde.

            Durant la période de 1850 à 1860 Soeur Osmane, Supérieure des filles de la croix, était chargée de la gestion de l'atelier de charité concernant les femmes indigentes de la commune. Elle achetait du lin et le faisait dévider, blanchir, filer et tisser contre des rémunérations allant de 6 à 10 francs. Elle se chargeait ensuite de la vente des pièces de toile réalisées et remettait ses comptes à l'atelier de charité géré par les autorités de la commune.

 

(texte de Pierre Ipuy)

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