Les Privilèges Des Basques Du Labourd Sous L'Ancien Régime

Thèse soutenue par Etienne Dravasa

 Les invasions

                        Le Labourd aussi loin que nous puissions remonter a été toujours soumis aux invasions espagnoles. Dès 1130 Alphonse le Batailleur, Roi de Navarre et d'Aragon, envahit le Labourd qu'il occupa pendant 2 ans. En 1376, le roi de Castille Henri II en guerre contre Richard II d'Angleterre pénétra également en Labourd à la tête de 20 000 hommes. Le 12 août 1419, 8 000 Espagnols commandés par Ferran Periz de Ayola envahirent le Labourd et brûlèrent l'église de St Jean de Luz. Le 4 juin 1439 nouveau passage de 7 000 Espagnols. En 1512 le Labourd subit les contre-coups des affaires de Navarre et le Duc d'Albe avec 10 000 hommes parcourut le Labourd; les églises et les maisons nobles furent saccagées et brûlées. En 1523 le Labourd est à nouveau envahi par Philibert de Chalon, duc d'Orange, ce qui provoqua une épidémie de peste. Deux nouvelles invasions eurent lieu en 1542 et 1558. En 1636 Philippe IV d'Espagne concentre ses troupes en Guipuzcoa et le 18 septembre  envahit le Labourd par Fontarrabie et Andaye avec 12 000 hommes et quelques canons. Ce n'est qu'après le traité des Pyrénées conclu le 7 novembre 1759 que cessèrent les invasions jusqu'à l'époque révolutionnaire.

Les Compagnies franches

                        A la fin de l'été 1792, des rassemblements de troupes espagnoles se formaient dans le Guipuzcoa. Du côté français aucune armée n'était prête à soutenir une attaque. Pour pallier aux lenteurs d'organisation d'une armée régulière la jeunesse des provinces basques se leva d'elle-même et Carnot sachant utiliser cet enthousiasme guerrier autorisa la formation de "compagnies franches" composées de ces unités qui avaient demandé à assurer la défense de la frontière.Ces compagnies se distinguèrent dans la prise d'Ondarrole, la défense du col d'Ispeguy, la reprise des Aldudes, la défense de Baïgorry. Puis c'est les entrées en Espagne, les victoires de Harispe et de ses "chasseurs basques" qui frappent d'admiration les représentants du Peuple Pinet et Cavaignac. Des témoignages prouvent l'ardeur guerrière et l'excellence de ces troupes basques au cours de ces événements militaires.

(Pour Hasparren voir dans les archives, rassemblement et envoi d'hommes vers Itxassou, également envois d'hommes vers St Martin d'Arrossa-Ossés.)

La Milice du Labourd

                        L'enquête de 1311 ordonnée par Edouard II, roi d'Angleterre, nous apprend que les habitants du Labourd étaient soumis à "l'Hoste et Cavalcades"pendant 40 jours par an à leurs frais. Ce service militaire comme partout dans la france féodale a été à l'origine des milices provinciales; Il se doublait en Labourd d'une organisation particulière l'"Armandat", premier embryon de ce qui dans les siècles suivant constituera la milice proprement dite. S'inspirant de leurs compatriotes Basques-Espagnols, les Labourdins avaient formé des associations armées appelées Armandatafin d'assurer l'ordre dans le pays et de poursuivre les auteurs de méfaits à qui le voisinage de l'Espagne assurait trop souvent l'impunité.Les premiers réglements de cette Armandat datent de 1400. Ils prévoient la composition de ces groupements, les délits et crimes à réprimer et les châtiments à appliquer. La première réglementation de la milice proprement dite date du 13 mai 1674. Elle prévoyait que les 1 000 hommes seraient assemblés en compagnies de 100 hommes avec à leur tête un capitaine, deux lieutenants et deux enseignes. Les dits officiers devaient être élus par les communautés elles-mêmes qui étaient invitées cependant par l'ordonnance du Duc de Gramont  du 26 juillet 1791 à choisir des personnes capables et qui de préférence avaient servi déjà dans les troupes du roy. Une autre ordonnance du  juin 1692 ramène l'effectif de chaque compagnie de 100 à 50 hommes et l'organisation définitive , celle qui a survécu jusqu'à la Révolution était la suivante. " a la tête du régiment composé de 20 compagnies, le bailli colonel de droit, un lieutenant-colonel, un capitaine aide-major chargé de la question matérielle, tous élus par les communautés. En 1779 de Haïtze "Chevalier de St Louis" fut nommé au premier poste et Saint Bois (de Hasparren) au second. Ce dernier fut encore confirmé dans les mêmes fonctions en 1783 mais étant mort en 1786 les communautés élirent son frère pour lui succéder. Dans chaque compagnie un lieutenant, deux sergents, quatre caporaux et un tambour étaient nommés par les assemblées paroissiales.

                        Les hommes de troupe étaient choisis dans les paroisses parmi les hommes valides et propriétaires de 18 à 41 ans. Lorsque les enrolements en principe libres étaient insuffisants les miliciens étaient désignés par le tirage au sort ayant toujours la possibilité de se faire remplacer moyennant le paiement d'une  somme d'argent et à condition que les remplaçants soient eux aussi des gens de mise. Les compagnies étaient formées  soit complétement par une grande et même paroisse soit par plusieurs petites paroisses. Hasparren devait fournir 2 compagnies. Quatre vingt dix neuf de ces hommes étaient de Hasparren et le centième de Bonloc. Chaque communauté armait et équipait le contingent de soldats qu'elle avait fourni. L'armement a d'abord été celui de l'infanterie pour être au 16e siècle composé d'arquebusiers et au cours du 17e siècle de mousquetaires. A la fin de chaque campagne les armes étaient restituées aux jurats des paroisses. Par contre les hommes n'avaient pas d'uniforme chacun devait servir avec ses habits et souliers. Les habitants du Labourd sont tenus d'assister de jour et de nuit à leurs frais et dépens l'entretien de la milice qui leur revient à environ 50 livres par homme et par an. La raison d'être de la milice variait suivant que l'on était en période de paix ou de guerre, parce que c'était une force qui devait servir à toute occasion qui se présentait. En temps de paix son rôle était celui d'une force de police en même temps qu'une garde d'apparat qui rendra les honneurs aux personnages qui traversent le pays. Elle participe aux revues dans chaque paroisse, aux visites importantes, à l'échange d'Anne d'Autriche et d'Elisabeth de France, au mariage de Louis XIV, aux processions de la Fête-Dieu. Elle participe à plusieurs reprises à la défense de Bayonne et en 1734 elle tient garnison pour remplacer l'armée régulière utilisée dans la guerre de succession de la Pologne.

La pauvreté du pays de Labourd

                        Cette pauvreté semble très réelle. Elle est attestée par de nombreux documents qui émanent soit des paroissiens, soit des voyageurs ou marchands qui ont eu à traverser le pays. C'est une contrée de si peu de rapport que son terroir ne donne pas à ses habitants pour 6 mois de l'année de nourriture. Le syndic du Labourd Harambillague( de Hasparren) écrit en 1780: le pays est en état de misère et d'anéantissement qui n'a peut-être pas 1/8e de sa surface en culture. La principale récolte est celle du maïs ou blé d'Inde. Les habitants en font leur nourriture. Il est bien rare qu'ils en aient assez pour leur consommation. Leur vin est de la plus médiocre qualité, on y cultive des pommiers dont le fruit leur procure un espèce de cidre dans lequel ils font entrer beaucoup d'eau.

                        Les industries locales sont quasi inexistantes, le pays de Labourd n'a pas de ressources en elle. Mr de Neville signale cependant " il faut mentionner les tanneurs à Hasparren. La commune de Hasparren a un grand nombre de petites tanneries isolées qui sont exploitées par leurs propriétaires qui sont aussi cultivateurs et dont la plupart mettent eux-mêmes la main à l'oeuvre". Ces tanneries sont alimentées par les cuirs du pays et par ceux venant des colonies françaises, du Portugal ou de Hollande. Le tan nécessaire est fourni par les chênes des landes de Hasparren et les huiles de poisson proviennent des ports de pêche du Labourd. A Labastide Clairence existent quelques forges spécialisées dans la fabrique des clous. Quelques foires et marchés locaux à Hasparren, Urrugne, Itxassou et Espelette suffisent aux échanges commerciaux du pays.

                        Rien de surprenant dans ces conditions que les Labourdins fussent obligés d'émigrer en Espagne. Ils y allaient pour la culture des terres, les travaux à la tuile, brique et autres métiers serviles . Rebutés par l'aridité du sol, attirés par les ressources qu'ils croient trouver en Espagne, les Basques abandonnent tous les jours leurs foyers pour émigrer dans ce pays et tous les printemps il part du pays du Labourd quantité de jeunes gens pour aller fabriquer des navires dans ce Royaume, métier qu'ils remplissent avec beucoup d'adresse et de perfection.

Rapports des Labourdins avec leur clergé

                        Une proposition du syndic Harambillague nous donne quelques lumières sur les rapports des Labourdins avec leur clergé. Il s'agit en l'occurence de la célébration et du luxe des offices funèbres en Labourd. C'est un sujet que le syndic estime délicat mais que son amour pour le bien public et les intêrets du pays ne l'empêchent pas de considérer. Harambillague nous apprend donc qu'il y a en Labourd des services mortuaires solennels qui ne s'expliquent que par l'amour propre, l'ostentation, une vanité d'autant plus mal placée qu'elle s'élève contre l'humilité chrétienne et l'anéantit pour ainsi dire. Sans doute poursuit-il," il n'y a pas de tarification " mais justement ceux qui considèrent le culte rendu aux morts non comme un devoir religieux mais comme une satisfaction momentanée de l'amour propre achetée par l'humiliation de 20 petits emprunts rendus nécessaires pour payer le prix des services solennels deviennent aussi sottement généreux envers leurs curés qui n'ont pas besoin de leurs dons puisque par ailleurs ils jouissent de revenus fixes plus que suffisants à leur donner un entretien honnête indépendamment d'un casuel composé de pains, volailles et autres objets. Un autre abus dont aux yeux du syndic , le clergé du Labourd est coupable c'est le droit de 30 livres que perçoit le curé frustré d'un enterrement lorsque celui-ci a lieu dans une paroisse différente de celle où le défunt est décédé. Le syndic Harambillague dans sa conclusion condamne des pratiques cléricales qui assimilent les derniers devoirs religieux dus à une dépouille mortelle aux fastes extérieurs de ces mêmes cérémonies. Les prêtres du Labourd dansent et sont les premiers au bal qui se fait au village..... mais les prêtres et curés sont ici si fort respectés qu'on ne se scandalise de nulle de leurs actions. Malgré ce respect et d'après nous en raison même de ce sentiment les Labourdins siégeant avec les membres de ce clergé dont les habitudes chorégraphiques dénotent assurément un esprit peu canonique et peut-être même un zèle attiédi n'auraient pas voulu au cours des séances du Bilçar se heurtent dans des débats avec ces représentants du clergé où leurs opinions auraient risqué de n'être pas les mêmes d'autant que le curé était souvent en Labourd, un ami, un conseiller, un père véritable.

Les projets de réorganisation du Bilçar    (émeute 1784)

                        Les modifications à apporter au régime administratif du Labourd chacun les pressentait à la veille de la Révolution  et le syndic Haramboure dès 1783 protestait déjà auprès de l'intendant contre un rattachement éventuel du pays à Bayonne, rattachement qui à ses yeux ne puvait que détruire toute l'ancienne organisation du Labourd . Aux yeux dusyndic tout s'oppose à une opération de cette nature. Le pays du Labourd forme une petite province indépendante, isolée et entièrement séparée des autres parties du Royaume par une cpnstitution et un idiome particuliers à tel point qu'arrivé à Bayonne " le Basque y est aussi étranger que s'il était transplanté dans les déserts d'un nouveau monde. Il ne connait rien de ce qu'il voit, n'entend rien de ce qui se dit autour de lui ".

                        Ces réformes l'intendant de Nivelle dès sa nomination  en février 1784 à la généralité de Pau-Bayonne en sentira la nécessité. Il rédigea très vite un projet de réforme. Un fait contribua beaucoup à l'établissement de ce plan, ce fut l'importante émotion qui secoua le Pays Basque en 1784. Le 4 juillet de cette année-là  des lettres patentes du Roi avaient accordé la franchise commerciale à Bayonne et à la rive gauche de la Nive. La différence de traitement dont étaient l'objet les communautés de la rive droite y avait fait naitre une certaine effervescence. La hantise de la gabelle et les exigences de la ferme générale, obsessions qui étaient la crainte constante de l'imagination populaire, transforma cette apparente inégalité de mesures en prélude d'entreprise fiscale draconienne. Les cavaliers viennent à Hasparren et publient le texte des lettres patentes. Aussitôt l'irritation explose. Des jeunes femmes en grand nombre se précipitent sur le greffier de la communauté et les jurats leur arrachent les exemplaires destinés à l'affichage, obligent par leurs menaces les cavaliers à se retirer. Bientôt une foule de 5 à 6 000 femmes envahit la place publique pour se diriger presque aussitôt vers les maisons du greffier et de Cazalar contre lesquelles la foule tire des coups de fusils. Prévenu de ces démonstrations turbulentes et de ces voies de fait regrettables l'intendant de Nivelle accompagné du lieutenant pour le Roi se hâte vers Hasparren avec un détachement de soldats. La vue de cette troupe surexcite encore les esprits, ni d'Amou, ni l'intendant, ni le syndic général Haramboure ne réussissent à ramener le calme. Le curé de la paroisse l'abbé Haramboure plaide pour ses ouailles, offre de disperser l'attroupement. Proposition que les autorités déclinent. La cavalerie se livre alors à un simulacre de charge qui obtient l'effet désiré. La foule s'est dispersée. L'intendant prit immédiatement des sanctions. Il fit emprisonner quelques habitants de Hasparren, abattre le clocher de leur église et par ses soins une véritable armée d'occupation s'installa en Labourd. L'influence de Caupenne, la résonnance de l'émeute de Hasparren expliquent que de Neville ait voulu apporter des modifications à la Constitution du Labourd. De Neville allait dénoncer les principaux abus  auxquels il lui paraissait le plus instant d'apporter quelques remèdes. D'abord le Bilçar ne peut être convoqué que de l'autorité du bailliage d'Ustaritz, alors que partout ailleurs dans le Royaume les états ne se tiennent que d'après les ordres du Roi.. Le deuxième abus est le fait que le syndic du pays réunit à ses fonctions celle de trésorier tout comme les officiers municipaux  réunissent aux fonctions de leurs places celles de trésoriers de leur communauté. Le troisième grief de Neville est que la noblesse n'est pas appelée aux assemblées générales (Bilçar) ce qui est un mal et une injustice. Enfin de Neville remarque qu'on ne délibère point dans le Bilçar mais qu'on y reçoit seulement le résultat des délibérations respectives de chaque communauté. Le projet tend à faire suspendre par le Roi les réunions du Bilçar jusqu'à ce qu'une députation des habitants au nombre de huit à laquelle se joindra le syndic du pays étudie avec l'intendant un nouveau mode de constitution. Ce plan n'eut aucune conséquence pratique.

Les impôts au pays du Labourd                  (Dravasa p 303)

 

                        La nature des impôts du Labourd est mixte. On les a toujours considérés comme réels et personnels. Sur cette base la formation des rôles d'impôts obéit à des principes différents. L'une regarde la  capitation qui doit être payée par tous les chefs de famille et par tous les habitants qui ont en particulier des biens propres et personnels. Mais le taux de la capitation doit varier selon la classe et les facultés des contribuables de manière que le taux des habitants riches soit beaucoup plus fort que  celui des habitants dont les facultés sont plus étroites.

                        La seconde manière se rapporte aux vingtièmes des  biens qui est l'imposition réelle, elle est moins sujette à des erreurs. Il dépend des répartiteurs d'être justes et ils doivent l'être. Il faut exiger de chaque propriétaire ou tenancier un paiement fixe pour chaque arpent de terre, de chaque nature de biens comme vignes, champs etc.... de sorte que sachant combien chacun possède d'arpents de terre, il faut l'imposer en égard à ce dont il jouit et aux revenus qu'il en retire. Ainsi la contribution sera égale et proportionnelle entre tous les redevables.

Les Impots indirects

 

                        Tabac : L'affermage de la vente du tabac qui existait depuis longtemps dans les autres provinces ne fut appliquée au Labourd qu'en 1674. Jusqu'en 1730 ce fermage fut assumé par des particuliers.

                        Actes notariés : L'obligation de soumettre les actes notariés au controle a dû commencer pour le Labourd en 1693. Le Labourd trop attaché au principe de l'abonnement pour se plier au paiement direct et régulier de cette taxe fiscale s'efforça d'obtenir un régime plus élastique et plus avantageux en sollicitant la fixation d'un prix global et forfaitaire. L'accord intervint dès 1699 pour la somme annuelle de 2 600 livres.

                        Droits sur les cuirs : Le droit de marque sur les cuirs a été créé le 17 août 1759. En 1762 le Bilçar sollicite un abonnement, le principe fut accepté en 1766 sur la base de 3 000 livres porté à 3 900   livres en 1778 et à 4 500 livres en 1788. En 1768 les fermiers généaux donnent ordre à leurs préposés d'exiger les droits de 20%  sur les cuirs tannés et ouvrés à leur sortie de Bayonne pour les colonies et le pays du Labourd.


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Maison De Retraite  1738 -1792

Monsieur Daguerre fondateur du séminaire de Larressore fonda la maison de retraite de Hasparren en 1738. Mademoiselle Dominique Etcheverry fut sa première supérieure. L'esprit de cette maison est un composé de celui des Ursulines et celui des religieuses de la Visitation. On y reçoit des pensionnaires, on y fait l'école gratuitement, on y donne des retraites . Les retraites sont uniquement ouvertes aux femmes durant huit ou dix jours. On y vit et on y travaille dans des salles communes. On ne va jamais au parloir sans une auditrice, jamais pour y voir un homme. Cette petite communauté a choisi Hasparren "petite ville marchande, riche et fort peuplée". Elle s'est installée en 1741 à "Komentu zaharra" Au moment de sa formation, il y avait outre Dominique Etcheverry, Marie de Lalande de Bassussary, Jeanne Cazaubon  de Ciboure, Marie de Lamothe de Sare, Françoise d'Olhabide de Sare. Au moment de la fermeture de la maison , au moment de la Révolution, en 1792, il y avait 15 résidentes et 12 associées. Certaines retourneront chez elles, d'autres furent recueillies chez des "propriétaires " de Hasparren: 4 à la maison Elhuyar, 2 à la maison Predoenia, 4 à la maison   Sabatoy(?)

 

            Etablissements et communautés religieuses en 1882 : La maison dite de retraite de Hasparren établie par le fondateur du séminaire de Larressore, bâtie en 1738 sur un terrain cédé par Laurent Diharce d'Alsuet au haut de la rue, ce couvent (Comentu,zaharra) suivait en partie les constitutions de St François de Salles et offrait un asile aux personnes qui voulaient se vouer à la vie Religieuse et à l'instruction des jeunes personnes du sexe féminin(voir les détails de l'effectif des élèves de cette maison et le prix demandé aux pensionnaires vers les années 1810/1820 sur un compte-rendu du conseil municipal de l'époque).

 

 

 

                        A la période  de 1770/1789 il y avait à Hasparren

            la cure avec l'abbé Haramboure

            la prébende de Zaliondoa avec l'abbé jean Broussain

            la prébende de Hiriartia avec l'abbé Félix Lambert

            la prébende de Barrandeguy avec l'abbé Domonique Garat

            la prébende de Moussoumousteguy avec l'abbé Dominique Bessouet

            la prébende dela Ste Trinité  Eliçaberry avec l'abbé J Bte Delissalde.

 

 

            1789  maire Pierre Fagalde

            15 février 1791  serment des prêtres "conditionnel"

            12 novembre 1791  démission de 2 officiers municipaux

            12 septembre 1792  les prêtres sont partis

            7 novembre 1792 le prêtre Pierre Fagalde prête le serment

            novembre 1792 inventaire des églises

            16 décembre 1792  nouvelle municipalité Pierre Diharce Maire

            janvier 1793 délivrance de certificats de résidence à des religieux

            3 novembre 1793 séance du conseil municipal avec Diharce maire arrêt  le 4 novembre, libération le 10 novembre 1794

            6 novembre 1793  séance du cm avec J Bte Detchegoyen maire

            J Bte Detchegoyen est maire jusqu'au 15 mars 1795, à cette date Garat l'ainé intronise à Hasparren Pierre Deyheralde

            17 décembre 1793 Sallaberry et Roquebert commissaire pour exproprier les biens des émigrés et prêtres déportés.

 

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Souvenirs De Charles Charritton Recueillis Le 17 Janvier 1989

Souvenirs des premières années 1900/1910.

 

            La famille Hirigoyen qui habitait Eihartzia était immensément riche, malheureusement cette fortune fut dilapidée par Mr Hirigoyen au jeu et plus spécialement au Casino de Biarritz. Il faut rappeler que la maison Eihartzia (maintenant Gaineko Eihartzia) possédait la maison Eihartzia (F Jammes) tous les terrains en prairie devant la maison jusqu'au carrefour Sallaberry où rien n'était construit à l'époque, "Lassustea" avec tous les terrains allant jusqu'au cimetière , Kantoia et Oihartiria  dont les dépendances comprenaient le parc de la villa "Bakia" , l'emplacement du collège Elhuyar  et plus loin encore. Après avoir essuyé de grosses pertes le propriétaire d'Eihartzia décide de vendre en un lot Eihartzia et ses dépendances , Oihartiria et ses dépendances.

            A cette époque vivait à la villa appelée "Morosko"  une fille Lardapide (très riche propriétaire élu au conseil municipal de Hasparren en 1871) qui peut-être avait fait construire cette villa ( qu'on a dit longtemps avoir été construite par Harriague Morosko) . Cette fille était mariée à un officier dénommé Gilles. Madame Gilles décide de vendre sa maison et d'acheter maisons et terrains mis en vente par la famille Hirigoyen. Elle s'installe donc à Eihartzia après avoir vendu sa belle villa à Harriague Morosko . Madame Gilles fait don de tous ses biens au moment de sa mort au poète Francis Jammes.

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