Extraits du livre de Mr Sacx : Bayonne et le Pays Basque
1793/1794 sous la Terreur

Arrêté du comité de surveillance de Bayonne

                        Considérant que la ville de Hasparren contient dans son sein beaucoup d'aristocratie  et de gens suspects du 1er ordre, qu'ils ont discrédité le papier national, favorisé la contrebande qu'ils ont été par le fait dans leur état de contravention que plusieurs de ces intrigants ont usurpé la confiance du peuple et se sont fait donner des places ordonne l'arrestation de Diharce maire, Siambois(avant la Révolution St Bois), Coste, Larralde, Broussain, Dospital officiers municipaux, Loucougain fils, procureur de la commune, Loucougain père, juge de paix, Courdelarre notaire, Wamberty employé des douanes.

 

            La loi du maximum

                        L'agent national d'Ustaritz à celui de Mont Bidouze (St Palais).  Je me suis apperçu des manoeuvres que l'aristocratie et la cupidité mercantile emploient à Hasparren pour faire manquer la chaussure à nos braves frères d'armes et cosommer les cuirs et la semelle pour chausser les particuliers parce que ceux-ci donnent des prix excessifs  et qu'en travaillant pour l'armée il faut se conformer à la loi du maximum. Des mesures assez répressives pour arrêter un abus aussi nuisible existent et j'espère que les coordonniers, les tanneurs et les municipalités s'y conformeront.

 

            Bataille contre les Anglais commandés par Wellington       Le Moniteur du 12/02/1813

                        Le maréchal Soult est allé hier à Hasparren avec une partie de sa cavalerie et en a chassé l'ennemi. Il a trouvé sur le mont Choui (Chouhia) la division Murillo et plusieurs escadrons anglais. Il a eu quelques charges avec cette cavalerie à laquelle il a blessé du monde et fait des prisonniers. Il a pris hier soir position à Bonloc.

 

            1894. Y aurait-il des anarchistes à Hasparren ?

                        Déclaration de Etchevers Jean Baptiste plainte contre un groupe de 7 jeunes gensqui vint faire du bruit devant sa demeure dans la nuit du 8 au 9 juillet. Il entendit un des passants s'écrier "tu es un riche et tu n'as donné que 5 frs pour la fête du quartier, tu vas connaître maintenant la jeunesse de Celhay qui te chasseras et te lapideras. Nous des anarchistes d'ici et tu auras le même sort que Carnot........

            La vie féodale   texte de 1507 fin de la puissance de la famille de Sault ?

                        Et après avoir trouvé que les maisons d'Urtubie (Urrugne) et Sault (Hasparren) sont accoutumés de comparoir et servir le seigneur à son banc et arrière banc comme la maison de Sault le Vieux  en la paroisse de Hasparren et le seigneur de Lahet n'ont tenu compte de comparoir , le procureur nous requit déclarer commise et saisissementsde tous et chacun des biensdes dits défaillants...... Droits et forts furent fixésaux labourdins par lettres patentes de Charles VII (1463) renouvelés par Louis XI (1473) Louis XII (1513)  François Ier (1542) et Louis XIV 1660. Les mêmes droits avaient été accordés jadis par les rois d'Angleterre.

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Extraits Du Journal Eskualduna

Suite à l'élection au Conseil Général où Larraidy a battu Broussain

par 1052 voix à 966 (à Hasparren Larraidy 708, Broussain 473)    Eskualduna du 12 août 1910

 

 

                        Mise au point de P Broussain qui était soutenu par Eskualduna.

 

            Je tiens à répondre aux articles qui ont paru dans le journal "Argitzalea".Il est vrai que pour les dernières élections je n'ai pas eu autant de voix que Mr Larraidy. Cela est dû au fait que je ne suis pas allé quêter les voix comme lui l'a fait. Je pensais que les Haspandars auraient estimé ma discrétion . Je ne me sens pas déshonoré d'avoir été battu pour cela. Il a été écrit que je me suis présenté au conseil général parce que j'avais soif d'honneur, vous savez bien pourtant que si Mr Larraidy ne s'était pas révélé "Rouge" jusqu'à aider de toutes ses forces Mr Ritou à essayer de devenir député"Rouge" face au "Blanc" Mr Guichenné, s'il était resté fidèle au défunt Morrosko , si je ne m'étais pas présenté contre Mr Larraidy un autre l'aurait fait. Vous dites que je n'ai rien fait à la mairie sur les chemins. Est-ce ma faute si les incessantes et importantes pluies ont détérioré les routes. Suis-je responsable de la maladie qui atteint les chênes de la forêt communale? Vous savez qu'aux enchères qui se déroulent tous les 9 ans et qui ont eu lieu l'an dernier, la commune a augmenté son revenu de 1000 livres. Ce n'est pas peu et cela prouve que la valeur de nos landes va grandissante. Prenez un jour votre makila et allez voir nos landes vous y verrez qu'avec l'accord du conseil municipal j'y ai fait planter des milliers d'arbres, pins, hêtres, bois-blancs,acacias, etc....

            (suit un article du rédacteur d'Eskualduna)

                        Il y a 5 ou 6 semaines que vient de paraître le nouveau journal "Argitzalia". Depuis il mord "Eskualduna" et tous ses amis. Il n'a pas fait encore beaucoup de mal, mais il a bien dévoilé ses intentions. Depuis une vingtaine d'années 4 ou 5 journaux nouveaux sont ainsi nés et ont disparu. Pour l'instant "Argitzalea" parle des mensonges et des bêtises écrites sur l'Eskualduna. Est-ce dire des mensonges et des bêtises que d'écrire que les maîtres de la France sont des voleurs et que ceux qui les soutiennent ne sont pas meilleurs qu'eux? Est-il bête de dire que le séminaire de Larressore a été volé par les gouvernants de la France ?  Ce journal n'admet pas que des Basques très Basques ont gagné aux dernières élections tels : Guichenné, Pradet, Anxo, Elissague, Etcheverry, Errecat, Dourisboure, Franchisteguy, Beguere, Casemajor. Ce n'est qu'à Hasparren et St Palais qu'ont été élus deux hommes qui donnent la main au gouvernement. Notre ami Mr Broussain croyant que les autres sont comme lui n'a pas voulu qu'il y ait de guerre pour cette élection . Il avait demandé à notre journal et à 2 autres journaux de ne rien écrire contre Mr Larraidy. Il aurait mieux fait de se rendre compte comment agirait son adversaire . A Hasparren comme ailleurs l'électeur aime que l'on aille lui demander sa voix. L'honnêteté  est une belle chose mais dans le temps agité que nous vivons cela ne suffit pas. Nous espérons que Mr Broussain l'aura compris et qu'il agira différemment la prochaine fois.

 

Au sujet des plantations dans les landes communales   (Eskualduna du 19 août 1910)

                        Cela fait maintenant 4 ans que le docteur Broussain, maire, avec l'accord du conseil municipal, a commencé à faire planter des arbres dans les landes communales. Chaque année 800 livres sont prélevées sur le budget pour ce travail. Les plants sont chers ainsi que leur transport puisqu'ils viennent de La Ferté-Imbault dans le Loir et Cher. Il faut aussi clôturer les plantations avec des piquets de châtaigniers ou d'acacias et 4 rangées de fil de fer. Il faut aussi labourer quelques surfaces à la brabant afin de semer des pins et n'avoir plus à acheter des plants. 5 surfaces ont déjà été terminées l'une sur un flanc de l'Ursuya les 4 autres dans les landes qui vont vers Briscous  et Mouguerre. En 4 ans il a été planté entre 40 à 45 mille jeunes plants de 3 à 4 ans et également 800 "Zurchuri". Il faudra ensuite éclaircir les plantations et replanter les surplus en d'autres endroits. Plusieurs essences d'arbres ont été plantés des pins, sapins qui poussent bien partout en France, Corse ou Amérique. Il a été planté des chênes ,hêtres, châtaigniers et autres mais le but est de planter surtout des chênes et des pins car ce sont ces deux arbres qui font les plus belles forêts. Notre maire,il faut le dire n'a pas fait cela sur un coup de tête , le gouvernement favorise des actions de ce genre et envoie des spécialistes pour conseiller sur la meilleure manière de procéder suivant les terrains. L'inspecteur des Eaux et Forêts de Bayonne  est venu ce printemps voir l'état des plantations. Il est reparti très satisfait, si ces plantations se poursuivent Hasparren possédera la plus belle forêt de la région. Cela dit  il faut non seulement voir cette réalisation mais aussi ce que pensent les gens. Certains disent qu'en augmentant la forêt il n'y aura plus ni paccages ni soustrages. Il est certain qu'il restera toujours du terrain pour tout cela puisque beaucoup de terrain occupé par la forêt ne peut servir à rien d'autre, la chose difficile à accepter est le fait que l'on fait des dépenses importantes maintenant, pour en récolter le bénéfice beaucoup plus tard. Certains disent qu'avec ces arbres on pourra faire beaucoup de makilas, et que "Charlech" (garde-bois) a peur qu'on s'en prenne à lui. Notre maire fait du bon travail, il faut le soutenir.

 

Tournée thêatrale avec Guillaume Cazenave        (Eskualduna  8 septembre 1911)

 

                        Les artistes pyrénéens des thêatres de Paris sous la direction du célèbre Fournets de l'Opéra, viendront donner dimanche prochain 10 septembre à 4 heures précises une représentation qui aura un très gros attrait car nous trouvons réunis au programme outre Monsieur Fournets, notre sympathique Guillaume Cazenave fort ténor recemment engagé à l'Opéra. Inutile de décrire la valeur réelle  de son puissant organe attendu qu'il est connu dans toute la région et sa voix appréciée à sa juste valeur. Ajoutons que Mr Février,violoniste-virtuose, très réputé déjà dans les grands concerts classiques de Paris prêtera son concours de même que Madame Luida Corinthe du thêatre impérial de Saint-Petesbourg.

            Une "Revue" humoristique dernier grand succés du thêatre Femina terminera cette représentation exceptionnelle où les nombreux amis que compte notre concitoyen Cazenave seront fiers d'applaudir en même temps que les autres artistes celui dont les prochains débuts feront certainement sensation.

 

Compte-rendu d'une conférence donnée à la Feria de Bayonne       (Eskualduna 1er décembre 1911)

 

                        MonsieurJoseph Choribit avocat à Bayonne a fait une fine et délicate conférence sur la chanson Basque, pleine de réminiscence du chant d'église grave, le plus souvent mélancolique, toujours conservant sa caractéristique très ferme et très nette.

                        Les cantiques dont il nous donne un magnifique spécimen un peu récent peut-être dans le "Uhalde baten pare" qui clamé quelques jours avant par 1200 poitrines de Basques accourus au congrès diocésain étonnait notre vieille cathédrale déshabituée du chant Basque. C'est les Noëls qu'il regrette de ne pas trouver plus nombreux, vraiment originaux, vraiment Basques. Voici cependant le superbe "Oi eguberri gaua" qui nous remue jusqu'au fond de l'âme par ses notes amples, des notes de plain chant vraiment. Qu'il doit être beau ce chant sous les voûtes de l'église de Hasparren chanté par des centaines de Basques à la carrure puissante. Il parle aussi " des chansons légendaires", "des chansons morales", "des chansons d'amour".... - Lore eder bat badut nik – Inchauspeko alaba dendaria – Maiatza hurbiltzean  arrosa loratzen  - des chansons concernant la maison basque, les chansons satiriques.

                        En résumé une excellente conférence d'une tenue littéraire parfaite, très fine, très délicate. Mr Choribit aime son Pays Basque et le fait aimer à ses auditeurs.

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Quelques extraits du livre Recherches historiques sur le Pays Basque
de Pierre Haristoy

Voies romaines :Une voie secondaire romaine passant par les hauteurs de St Pierre d'Irube, les landes d'Hasparren, Bonloc, Irissary pour rejoindre Garris et St Jean Pied de Port et Aphal Hopital.
            Etablissements et édifices religieux du 11e au 12e siècle : La commanderie Hopital de Bonloc appartenait à l'abbaye de Roncevaux. Elle fut visitée par plusieurs souverains de France, de Navarre et d'Angleterre. Sa chapelle du XI e siècle batie sur une jolie petite colline était remarquable par un bel arc triomphal. Elle a été démolie pour faire place à une nouvelle église dont la première pierre a été posée le 7 juin 1780. Le commandeur de Bonloc présentait à la cure de Hasparren.
            L'Eglise de Hasparren : Les monuments des 11e et 12e siècles n'étaient pas rares au Pays Basque. Quelques uns durent remplacer ceux détruits par les barbares ou devenus insuffisants, d'autres ceux élevés sur l'emplacement d'anciens temples romains . La pierre découverte dans les fondations de cette église nous révéle l'ancienneté de cette vallée. Elle était jadis entourée de belles forêts d'où elle tire son nom de Hasparren (Haitz-Barne)??? On en trouva d'autres sous les substructions? du maître-autel. En 1660 lors de l'élargissement de l'ancienne église du côté méridional travail attesté jusqu'en 1879 par une inscription de 1661 placée au dessus de la porte de ce même côté. Cette inscription dont il est difficile de contester l'authenticité ne prouve-t-elle pas la présence d'un temple romain à Hasparren . Elle a été gardée successivement à la sacristie, au porche, et au-dessus de la porte principale d'entrée. Visitées par des  milliers de touristes et curieux ne serait-elle pas une de ces pierres enfouies en vertu d'une des capitulaires de Charlemagne? On sait que cet empereur ordonna que les restes des anciens monuments romains , les pierres portant des inscriptions du paganisme fussent enchassés dans la maçonnerie des nouveaux temples.
                        Cette pièce de marbre blanc longue de 15 pouces large de 12 pouces épaisse de 4 pouces porte l'inscription ci-dessous.
            VERUS grand prêtre , questeur, dumvir et gouverneur du pays s'étant acquitté de sa mission près d'Auguste (l'empereur Adrien) en obtint la séparation de la Novempopulanie du reste des Gaules. A son retour de Rome il dressa cet autel au voeu du pays.
                        L'ancienne église élargie avait la forme d'un carré long . En 1835 on ajouta un double transept l'un plus court que l'autre ou un transept et un choeur avec abside circulaire . En 1857/58 on fit de grandes réparations. On refit les galeries, on exhaussa la voûte de la nef principale et l'on mit dans l'axe la grande porte restée à son ancienne place lors de son élargissement en 1660. De très considèrables travaux ont été à nouveau effectués dont la première pierre a été posée en 1879 par sa grandeur Mgr Ducellier évêque de Bayonne, qui promettent un riche monument du style roman et une des plus belles églises du Pays Basque (?).
            Plan décrit de l'église : Plan par terre, croix latine à part la sacristie. Sous l'abside, crypte et salle de catéchisme. Au centre du transept, coupole surmontée d'un campanille de 32 à 34 mètres de haut depuis le sol extérieur ( ce campanille a été supprimé vers les années 1969), 16 magnifiques ouvertures dans les deux murs latéraux, 2 belles verrières aux bras de la croix, 6 au sanctuaire. Clocher: belle tour carrée se terminant à la hauteur de 33 mètres et à la naissance de sa magnifique flèche par une jolie plate-forme, hauteur totale la croix y compris 60 mètres.
            Production -Industrie -Commerce :Hasparren avait son marché dès l'an 1662, il voulut en établir un supplémentaire en 1754. L'ordonnance royale de 1662 qui autorisa les maires et jurats de cette commune à porter les mêmes livrées rouges que portaient ceux de St Jean de Luz y établit un marché à la condition que les muletiers espagnols paieraient un droit de 1fr50 par outre de vin, dont le montant devait être utilisé aux réparations de l'église paroissiale. Une lettre de 1754 de l'abbé Terray contrôleur des finances sous Louis XV adresser à l'intendant d'Aisne parle de manufactures d'étoffes de laine d'Hasparren. Il ne peut être question que de fabriques d'étoffes de laine blanche rayées de rouge et de bleu (?) appelées Marigues et autres étoffes de laines teintes en noir employées pour Capotes ( espèces de burnous avec capuchon et pélerine) et pour Capusails espèce de tuniques ouvertes des 2 côtés et liées à mi-corps avec capuchon et pélerine. Ce commerce après avoir fait vivre sinon enrichir quelques localités du Labourd et de la Basse Navarre a disparu. Il a été remplacé à Hasparren  et aux alentours par des fabriques  et un commerce important de chaussures et sandales.
            Etablissements et communautés religieuses en 1882 : La maison dite de retraite de Hasparren établie par le fondateur du séminaire de Larressore, bâtie en 1738 sur un terrain cédé par Laurent Diharce d'Alsuet au haut de la rue, ce couvent (Comentu,zaharra) suivait en partie les constitutions de St François de Salles et offrait un asile aux personnes qui voulaient se vouer à la vie Religieuse et à l'instruction des jeunes personnes du sexe féminin(voir les détails de l'effectif des élèves de cette maison et le prix demandé aux pensionnaires vers les années 1810/1820 sur un compte-rendu du conseil municipal de l'époque).
 1  Maison des frères des écoles chrétiennes
 3 Ecoles tenues par les filles de la Croix d'Ustaritz
 1 Collège où se trouvaient les Servantes de Marie d'Anglet .
            Recensement des populations
 
 
1718
1820
1880
Bayonne
16000
13195
27416
Hasparren
4200
4725
5556
Biarritz
1800
1058
5507
Anglet
1705
2183
4116
St Jean de Luz
4800
2442
4083
Urrugne
4500
1874
3629
Bidache
?
2173
2596
St Pée/ Nivelle
2250
2197
2532
Ustaritz
3000
1790
2342
Briscous
1800
1238
1602
Cambo
1650
1262
1595
Ayherre
?
1346
1490
Urt
?
1419
1653
Labastide Clairence
?
2072
1472
 
            Les diminutions d'habitants de certaines localités proviennent de l'interruption de la pêche(St Jean de Luz) et la diminution du commerce avec l'Espagne.
            Hasparren et Roncevaux : En 1250 un Comte de Sault fit donation du patronage (= la protection) de Hasparren en faveur de Roncevaux et une sentence arbitrale du 11 septembre 1335 reconnait au chapitre de Roncevaux le droit de présenter aux églises de St Michel, de Hasparren et de Baïgorry. Enfin dans les archives de Pau on trouve une copie de la nomination du curé de Hasparren par les chanoines de Roncevaux en 1348.
            Les familles importantes de Hasparren
Les familles de Cazalar de Cazalarenia (près de la poste) et de Chapital.
                        En 1755 Pierre Etienne de Cazalar de Hasparren dont le père avait été capitaine aux milices du Labour. La maison de Cazalar sans avoir ni titre de noblesse, ni de maison noble, s'est alliée à plusieurs familles nobles du pays et a produit des prêtres, des docteurs en médecine, des notaires  et des hommes d'armes. En 1787 Cazalar de Chapital était capitaine des gardes du Duc de Gramont.
Famille Saint Jean : La maison noble de St Jean est connue sous le nom de "Jaureguia" sur une élévation derrière l'église paroissiale. En 1348 le chapitre de Roncevaux nomme à la cure de Hasparren un de ses membres Pierre Arnaud de St Jean frère et neveu de Pierre et de Guilhem Vidau de St Jean évêque de Bayonne. Guilhem Vidau fut évêque de Bayonne de 1362 à 1369.
Famille de Hody :  En 1689 un fils de Hody (tea) était second échevin de Bayonne et en 1774 J Baptiste Hody était avocat au bailliage à Ustaritz. En 1781 François de Hody était lieutenant général au bailliage d'Ustaritz. En 1690 Pierre de Hody était médecin à Hasparren.
Famille Saint Bois : Cette famille qui n'était pas noble vint s'installer à Hasparren venant de Labastide Clairence. Un fils se maria avec une fille héritière de Mendiburua à Urcuray. Pierre Saint Bois eut une fille qui se maria avec Dominique Eugène Harriague médecin et propriétaire d'Alcieta. Le Comté de Navailles fut vendu par le Comte de Monein à un Lambert de Labastide qui le vendit lui-même à cette famille Saint Bois. On ignore comment cette terre de Navailles située au point où le territoire de Labastide est séparé de celui d'Urt par les fonds de Hasparren fut anoblie en Baronnie.
(note personnelle:Ipuy) Une délibération du conseil de la communauté de Hasparren du 22 janvier 1764 stipule que la dite communauté refuse d'accepter l'union demandée par la Baronnie de Navailles "les habitants de cette baronnie sont étrangers à la paroisse et cette union serait onéreuse à tous égards".
 
La famille de Sault (notes de Pierre Haristoy et de P Larzabal dans "Aufa Muthilak".  C'est une des plus anciennes seigneuries du Labour. Dès 1137 on trouve Arnaud de Sault conseiller de Bertrand Vicomte de Bayonne. Par lettres du 14 avril et 30 mai 1289 Guillaume Arnaud de Sault se voit accorder l'autorisation de bâtir une maison forte à Hasparren. Cette maison fut construite au quartier Labiry à proximité de la ferme Urruñaenia. Depuis cette époque jusqu'à la Révolution cette famille fut très puissante . Au XII e siècle sous la domination anglaise Antoine Raymond de Sault se soumit à Richard Coeur de Lion. Guillaume de Sault petit-fils de Bertrand de Sault défendit Bayonne contre Richard Coeur de Lion. Quittant Bayonne il transporta la Cour de Justice à Ustaritz et prit le titre de Vicomte du Labour. On lui attribue la construction de la tour de Sault et celle du château vieux. C'est lui qui ferma le port de Bayonne à l'aide de chaines . Guilhem Ramon de Sault n'accompagna pas Richard Coeur de Lion en Palestine . Pendant qu'autour de lui tous les regards et tous les coeurs tournés vers l'Orient suivaient anxieusement les péripéties de la Croisade, lui, fort préoccupé des brèches faites à sa fortune par la perte de la ville et de la banlieue de Bayonne essayait d'utiliser les vastes terrains du pays de Labourd. Il y parvint et reconstitua sa richesse. En 1343 eut lieu une première guerre entre Bayonnais et Labourdins. Les Bayonnais dont le maire Gascon s'appelait Pés de Puyanne avait obtenu du roi d'Angleterre dont ils dépendaient que les eaux de l'Adour leur appartenaient jusqu'à l'endroit où se manifestaient les marées. Les Bayonnais décidèrent que cette marée se manifestait jusqu'au port de Villefranque et invitèrent les notables Labourdins à y venir le constater. Les notables Labourdins ne l'entendant pas de cette oreille, jetèrent simplement les Bayonnais dans l'Adour en guise de protestation. La même année le 24 mai jour de San Bartholo patron de Villefranque les notables du Labour festoient près du pont , une escouade de Bayonnais mandés par leur maire prennent plusieurs notables et les attachent aux piles du pont. La marée montante noie ces notables parmi lesquels se trouvent Guillaume de Sault et son fils Oyer. L'affaire ne s'était pas arrêtée là. Les Labourdins et surtout les Haspandars firent de nuit des expéditions punitives à Bayonne, ils instaurèrent surtout un blocus qui en quelques jours créa un état de famine dans la ville. Les Bayonnais s'adressa (s'adressèrent ?) au roi d'Angleterre comme médiateur mais les Labourdins obtinrent la destitution du maire de Bayonne. Les Bayonnais furent condamnés à faire dire des messes pour les notables noyés à Villefranque et il leur fut défendu de se mêler des affaires des Labourdins.Pierre Bertrand de Sault fut évêque de Bayonne en 1230. Edouard II roi d'Angleterre s'adressa à ses vassaux de Gascogne pour leur demander le concours de leur épée et de leur argent, Guillaume de Sault fut de ceux-là. Les descendants des vicomtes labourdins(de Sault) ne dédaignèrent pas de devenir baillis du labour, parmi eux Loup de St Julien et Charles de Beaumont en 1400/1420. Il semble que vers 1556 les deux maisons fortes étaient occupées, Zaldu zahar et Zalduya. En 1771 par contre Zalduya seul est occupé par la famille Saint Esteben jusqu'à la Révolution. Au cours de ce 17e siècle les propriétaires de Zalduya eurent des démélés avec le curé et les paroissiens de la paroisse de Hasparren. En effet ces derniers refusaient de continuer à accorder certains privilèges à la famille de Zalduya. Jusque là en effet la famille du château avait ses places réservées tout à côté de l'autel , elle se présentait en premier à l'offrande était en tête des processions, recevait en premier l'aspersion d'eau bénite et le pain bénit, à la fin de la messe on priait pour la famille de Zalduya, chacun restant sur ses positions un procès eut lieu opposant le curé Harriague à Aitor fils de Zalduya. Les juges donnèrent gain de cause au fils de Zalduya et les paroissiens de Hasparren en furent très offensés. En 1705 cependant un nouveau curé fut nommé à Hasparren Bernard de Saint Bois natif d'Urcuray, il s'agit d'un prêtre très instruit et volontaire. Dès son arrivée il se facha avec Jean Saint Esteben, fils d'Aitor de Zalduya et le procés recommença. Il dura 6 ans, au bout de ce temps l'un et l'autre lassés conclurent un accord d'après lequel Aitor conservait certains privilèges comme celui de se présenter premier à l'offrande mais il acceptait d'autre part que tous les paroissiens avaient autant de droits que lui dans tout ce qui concernait les cérémonies religieuses. 70 ans après d'autres difficultés surgirent entre le maître de Zalduya et les paroissiens, un nouveau procès paraissait inévitable quand arriva la Révolution qui changea bien des choses ! .
                        En 1789 la famille Saint Esteben dut quitter Zalduya et s'enfuit (très probablement) en Espagne. Zalduya appartint par la suite à la famille Diesse de Larressore, puis à un militaire de Bayonne Duscas ensuite à une famille Sallaberry. Il fut acheté ensuite par Saint Martin Harriague " Morosko" qui fut maire, conseiller général et député de Hasparren. A sa mort il légua Zalduya à une de ses nièces Mme Dumont qui habite Marseille. En 1846 un saint prêtre voulut en faire une maison de trappistes mais le projet ne fut pas réalisé.
 
La Famille Harriet d'Urcuray :  les trois frères Harriet firent leurs premières armes aux côtés de Harispe  commande de 2 bataillons Basques en 1793. L'un d'eux fut adjudant-général, un autre s'éleva aux plus hauts emplois civils et militaires. Le plus fameux est Choumé Harriet qui était colonel. Il devint de par ses qualités ami de Harispe . Il vota contre le Consulat et fut rayé des contrôles de l'armée. Quelques temps plus tard il s'engage à nouveau et est nommé au commandement d'une forteresse en Prusse. Il participe à la bataille de Wagram en 1809 et est blessé d'une balle en plein front, le lendemain il remonte au front et emporte d'assaut  avec sa compagnie une batterie de canons. Il est alors atteint d'un boulet en pleine poitrine et mourut.
Martin Etchegoyen Colonel :  Il naquit le 4 février 1782 de Jeanne Dufau et de Pierre Etchegoyen au quartier Minhots. Il s'engagea comme tambour dans la compagnie franche du Labour où il devint sergent. Lorsque ce corps fut supprimé en 1801 il alla à l'école Polytechnique de Metz jusqu'en 1805 et en sortit avec le grade de lieutenant d'artillerie. Il mérita la légion d'honneur au siège d'Ulm. Dans la Grande Armée il eut le grade de chef d'escadron. En 1814 au cours de la bataille de Brienne Napoléon remarquant son courage le nomma lieutenant-colonel. A la Restauration en 1821 il est nommé colonel et officier de la légion d'honneur.
 
Quelques abbés célèbres
            Diharce de Bidassouet
                        Célèbre par son Histoire des Cantabres ou des premiers colons d'Europe, forcé d'émigrer en 1792, il passa 10 ans en Espagne. A son retour il s'installa à Labastide Clairence et y ouvrit une école. Il vint mourir à Hasparren, son souvenir est encore vivace de nos jours (en 1890).
            L'abbé Garat
                        naquit le 7 juillet 1773 dans la maison "Picasaria"du quartier Minhots, fils de Martin Garat et de Etiennette d'Etchevaster. Il commence des études pour devenir prêtre mais les interrompt pour revenir dans la maison familiale dont il devient l'héritier. A 19 ans la guerre se fait se retrouver dans les compagnies de chasseurs Basques. A son retour il parait devoir se marier à une fille d'Ayherre. Il n'en fait rien et se sent à nouveau attiré par la prêtrise. Son confesseur ne l'y encourage pas, malgré cela à l'âge de 29 ans il reprend ses études et cinq ans après  Mgr Loyson, évêque de Bayonne l'ordonne. Il est nommé vicaire à Ustaritz dont le curé est l'abbé Etcheverry. Il y fit ses débuts de grand prédicateur. Appelé à Hasparren pour prêcher le panégyrique de St Jean Baptiste le jour de la fête locale, l'abbé Garat profitant du fait de l'immense foule rassemblée, fait de la chaire l'humble récit des fautes de sa vie passée et du scandale qu'il a pu donner. Le curé de Hasparren stupéfait et édifié demande que l'abbé Garat devienne son vicaire, ce qui lui est accordé.Avec le concours successif des abbés Alberbide et Jauretche, il releva la paroisse, rétablit la fréquentation des sacrements et érigea plusieurs congrégations . Huit ans après sa venue à Hasparren il demande à être missionnaire. L'évêque le lui accorda et l'installa à Bayonne. Peu de temps après il achète à Hasparren la maison "Landaburua" par l'intermédiaire du sieur Berho de Picassary. Cette maison avec jardin, prairie et lande fut payée 9 000 francs, il y ajouta une chapelle de 15 mètres de long et de 6 de large. Là se retrouvèrent huit autres prêtres et cette maison devint celle du Sacré Coeur où ces prêtres recherchèrent leur santification  et celle du prochain par les missions, les retraites et l'éducation de la jeunesse. La révolution de juillet 1830 exigea la dispersion de ces prêtres. L'abbé Garat revint à Landaburua en 1833 et l'équipe se reforma . L'abbé Garat de constitution maladive jeunait cependant tous les vendredis et mercredis de l'année tout le temps de l'Avent et du Carême. Il distribuait tous ses revenus aux pauvres. En 1846 la cordonnerie unique industrie du pays chômé (déjà) le peuple est dans la misère, les fournisseurs et propriétaires agriculteurs ont considérablement augmenté le prix du froment et du maïs. Un dimanche il se fait transporter à l'église paroissiale et dans un sermon célèbre il dépeint la grande misère du peuple et menace les monopolisateurs de la vengeance de Dieu et des hommes, il obtient immédiatement que le prix de ces denrées soit baissé et fixé par l'autorité locale. Il composa en Basque le livre intitulé "Zeruko Gakhoa". Il était très attaché à la langue Basque et remercia publiquement Mgr Lacroix qui avait pris la peine de l'apprendre. L'abbé Garat devint le chef d'une phalange de saints prêtres . Le bien qu'ils firent dans le pays fut immense . Partout où ils passaient les sacrements furent très fréquentés. A Hasparren, paroisse de 5 000 âmes on aurait peine à trouver vingt hommes qui ne fissent pas leur devoir pascal. Leur rigueur que certains trouvaient excessive les fit cependant parfois traiter de jansénistes. L'abbé Garat fut le plus grand prédicateur du Pays Basque, son style était des plus imagés, il avait une grande imagination et une grande expérience, il traitait plus volontiers les vérités les plus terribles de la religion, il aimait dénoncer, dépeindre et écraser le vice. Quand un sermon de l'abbé Garat était annoncé les maisons et les quartiers étaient totalement désertés. Tous se retrouvaient à l'église pour l'écouter. Ces prières et les pénitences qu'il infligeait étaient célèbres. En Soule , il imposa pour pénitence, un boiullon d'ail bien pimenté à prendre le matin et le soir, à une femme que ses prétendues langueurs d'estomac avaient rangé parmi les zélatrices du dieu Bacchus. Au terme de sa vie, l'abbé Garat fut très meurtri dans sa chair, il souffrit beaucoup. Il supporta ses souffrances avec joie et énergie. C'est le 5 décembre 1846 que mourut le fondateur de la maison des missionnaires de Hasparren.  (dernier résident : l'abbé Luro mort en avril 1987).
 
            L'abbé Jean Deyheralde
                        fut le successeur de l'abbé Garat. Il était né le 14 août 1803 à la maison "Chapitalia", fils de Jean Pierre Deyheralde et de Marie Berho. Ordonné prêtre en 1828 il fut d'abord vicaire à Espelette, puis curé à Larressore. C'était un homme d'une intelligence parfaite, d'une activité prodigieuse et d'un tact remarquables. Au décés de l'abbé Garat il devint à lui tout seul toute la règle et toute la direction non seulement de la maison mère mais aussi des divers établissements nés autour d'elle. Il aura son modeste bureau dans chacun de ces établissements. En 1854 il rapporta de Rome de riches reliques pour la chapelle des missionnaires et l'église paroissiale. En 1856 Mgr Lacroix lui demande d'aller en Amérique évangéliser les Basque qui s'y trouvaient , il refuse estimant le travail qu'il a à faire ici plus important , à sa place y sera envoyé celui qui deviendra le bienheureux Michel Garicoïts. Le 15 avril 1881, jour de vendredi saint il est terrassé par une attaque alors qu'il descend de chaire après avoir prêché le sermon de la passion. Il meurt le 21 avril 1881. Très humble l'abbé Deyheralde a voulu " être enterré au cimetière" de la paroisse comme le dernier pauvre de son hospice. Aucune invitation ne sera faite pour ses funérailles cependant toutes les autorités et toute la population y seront présentes.
 
Etablissements fondés par les missionnaires
            La maison et chapelle.
                        La maison "Landaburua" acquise en 1821 fut incendiée en 1858. Elle fut reconstruite en 1860 grâce aux dons de Mgr Lacroix, celles du clergé et de la population du Pays Basque. Elle renferme 26 chambres ou cellules, dortoir, bibliothèque, oratoire.
            L'école des frères des écoles chrétiennes.
                        Elle s'ouvrit en octobre 1841 et en 1842 s'ouvrit le pensionnat ou collège St Joseph avec 160 lits. Ce dernier établissement prit son véritable essor en 1852. L'éducation chrétienne y était dispensée par 12 à 15 frères. Ce collège fut la pépinière où germèrent beaucoup de vocations. Il accueillit du fait de ces conditions incroyablement avantageuses de très nombreux élèves venus des deux versants des Pyrénées.
            L'Hospice .
                        Il a été bâti en 1844 à l'ouest de la prairie Landaburua, il a été considérablement agrandi depuis. Six religieuses des filles de la croix y ont entretenu une cinquantaine de malades de la paroisse. Durant la guerre le bâtiment a servi de 1914 à 1918 comme hopital militaire. En 1940 il a accueilli de nombreux réfugiés. Depuis il est utilisé par le collège.
            Pensionnat des filles de la croix .
                        L'abbé Garat acheta la maison Hodienia proche de la maison mère et qui était l'une des plus anciennes de Hasparren. Elle avait appartenu à une famille alliée aux plus nobles du Labour et avait fourni des conseillers du Roi, lieutenants généraux et écclésiastiques. Il en fit don à la congrégation des filles de la croix qui y délégua une quinzaine de religieuses et ouvrit un pensionnat de jeunes filles qui regroupa une cinquantaine d'élèves venues des 2 versants des Pyrénées.
            Succursales.
                        Dans le quartier de Harana (aujourd'hui Eliçabery), Jean de Larralde fils de Pierre de Larralde de la maison noble de ce nom à Briscous et de Marie Durruty de Zaliondoa de Hasparren fit construire en 1630 une maison qu'il appela "Larreburua". Son neveu, curé de Sare, fit construire à  côté sur un terrain acheté à la communauté une chapelle sous le vocable de la Ste Trinité (exactement à l'endroit où l'abbé Daguerre aurait souhaité construire le petit séminaire de Larressore). L'abbé Deyheralde 2e supérieur de la maison des missionnaires établit une école succursale des filles de la croix en 1862 dans la maison Larreburua. Elle était ouverte aux enfants des deux sexes du quartier. Elle a connu jusqu'à 100 élèves. Durant très longtemps les missionnaires ont assuré deux jours par semaine une messe dite à la chapelle de la Ste Trinité aux intentions du personnel de l'école et de la population du quartier.(cette maison a été achetée au père Deyheralde par les filles de la croix en 1871)
                        Une autre école a été ouverte par les soins des missionnaires au quartier de Celhay en 1869. Elle ne recevait que les filles , son effectif maximum a été de 80 élèves.
            Maison des missionnaires et abbaye de Belloc .
                        Un très grand sacrifice fut demandé au deuxième supérieur de la maison des missionnaires l'abbé Deyheralde le jour où trois de ses prêtres lui firent part de leur projet mûri et arrêté d'embrasser la vie monastique et de fonder une maison de Bénédictins aux limites des paroisses de Hasparren, de Labastide et d'Urt. Malgré sa grande peine l'abbé Deyheralde ne s'opposa pas aux abbés Bastres, Lapeyre et Dupérou, il assistera aux cérémonies d'inauguration de l'abbaye de Belloc, offrira sa première cloche et bénit la statue de St Benoit qui décorait la porte extérieure. Mr l'abbé Deyheralde a toujours été considéré parmi les fondateurs et les bienfaiteurs les plus insignes du monastère de Notre dame de Belloc.

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Un Maire-Abbé Remarquable: Jean Goitia, "L'Indien"

Jean Goitia, l'Indien, fit un séjour en Amérique. A son retour il fut choisi pour remplir la fonction de maire-abbé. Il se fit remarquer par son activité, sa rigueurde gestionnaire et se idées nouvelles. Ces comptes de fin de mandat sont les plus détaillés de tous ceux de l'époque. Il est le seul maire-abbé qui a pris soin d'acheter pour y inscrire les recettes et les dépenses un important livre recouvert en parchemin qu'il paya la coquette somme de 3 livres (3 journées d'ouvrier). Ces comptes furent cependant discutés par ceux qui devaient les controler, ce qui ne plut pas à Jean Goitia aussi lorsque en août 1761, il fut à nouveau nommé maire-abbé il refusa sa charge. L'acceptation des charges de maire-abbé et de jurats était pourtant obligatoire. Malgré toutes les supplications, puis les menaces dont il fut l'objet, Jean Goitia persévéra dans son refus depuis août jusqu'en décembre. Il accepta enfin et de ce fait bouleversa une très ancienne tradition  qui voulait que les nominations se fassent du 15 août au 15 août de l'année suivante.

                        Ses comptes sont très significatifs. Ils sont présentés de manière beaucoup plus claire que celles de ses prédécesseurs ou successeurs. On y trouve 93 Reçus de paiements effectués aux fournisseurs, puis le détail de 22 voyages effectués par lui-même; ces voyages coûtent de 3 à 10 livres selon leur durée 1 à 3 jours. Souvent ses vacations personnelles : 17 journées passées à la forêt, pour la surveillance de jour ou de nuit, surveillance de la plantation des jeunes chênes et le marquage des arbres à couper, 6 journées pour la surveillance des réparations de ponts, 2 journées pour les carrières communales, 17 journées pour la surveillance et les réparations des 5 moulins de la communauté soit 47 journées. La surveillance des chemins l'occupent durant 30 jours. Les charrois de boisage et de tuiles pour les bâtiments communaux durent 11 jours. Les jurats des 4 quartiers ont eux aussi des occupations similaires, ils sont payés pour leurs journées, les détails inscrits au même registre sont aussi précis que ceux du maire-abbé.

------ Pour ce qui est des recettes -----

                        Les "étrangers" qui prennent du soustrage dans les communaux ont payé 173 livres, les prairies communales ont été louées 175 livres, la location de la maison commune a donné 126 livres, la vente du bois 1844 livres, l'encan des moulins et du foulon 1635 livres, l'impôt sur les veaux et moutons 521 livres, l'impôt sur le vin 172 livres.

                        La rigueur du maire-abbé va se manifester surtout dans l'application des amendes qui sont souvent brandies mais restent à l'état de menace. Sous son oblat, les habitants surpris à voler dans la forêt ont payé 103 livres. Les pignores chez ceux qui n'ont pas voulu travailler sur les chemins ont donné 16 livres, chez ceux qui n'ont pas planté de chênes13 livres, chez les bouviers qui n'ont pas répondu à leur convocation 23 livres. Très soucieux de préserver le patrimoine commun Jean Goitia n'a vendu que quelques lopins de terre pour 58 livres.

                        Le total de recouvrement des sarrois, capitation, cotisation et triple 20e a été:

            pour le quartier de Harana                 2128 livres

                        "          "de Labiry                  1314 livres

                        "          "de Celhay                  1125 livres

                        "          "de Minhots                1001 livres.

            Le budget de l'année 1762 est: 12 107 livres  de recettes, 11 663 livres de dépenses soit un reliquat de 444 livres.

 

                        ----- La gestion de la Boucherie communale en 1762 ---------

                        Si la vente de la viande de moutons et de veaux est attribuée à divers particuliers qui sont uniquement soumis au paiement d'un impôt, celle de la viande de boeuf et de vache se fait en régie municipale et en tenant compte d'un réglement très strict et précis comprenant une quarantaine d'articles dont la plupart concernent l'hygiène et la conservation de la viande. La vente pour l'année est attribuée au pourvoyeur qui propose d'assurer cette vente au consommateur au plus bas prix. En 1762, aucun pourvoyeur ne s'engageant à faire la fourniture à moins de 10 sols et 9 deniers la livre carnassière, Jean Goitia décide que lui-même et les jurats assureront cette vente. C'est ainsi qu'à la suite des comptes habituels on trouve le compte détaillé de la viande durant une année, compte que l'on ne trouve nulle part ailleurs. En 1762, 189 boeufs et 30 vaches ont été abattus à la "tuerie" de la Communauté. Un boeuf est acheté 100/120 livres, une vache 50/60 livres. Cela a permis la vente de 500 à 700 livres de viande carnassière par semaine. On remarque dans l'énumération détaillée de cette vente qu'elle monte à 1 100 livres durant deux seules semaines de l'année. Celle de la fête religieuse de Pâques (début avril) et celle des fêtes locales (24 juin).

            Bilan   Recettes:

                        219 bêtes ont fourni 28 898 livres de viande (la livre étant l'unité de mesure)  vendues à 10 sols et 9 deniers la livre:                                                              15 532 livres (valeur)

                        219 cuirs vendus à Predorena (tanneur) pesant 13 727 livres (poids) à 30 livres les 100 ls

                                                                                                            4186 livres

                        5 098 livres de suif vendus à Dartayet à 36 ls et 12 sols les 100 ls:  1867 livres

                        produit des tripes qui ont été vendues                       72 livres  10 sols

                        autres produits                                                           100 livres

                                                                       Total:                         21 657 livres

                        Dépenses :

            Achat de 219 bêtes à carnaler                                                                       20 647 livres  

                              paiement du maquignon qui a assuré les achats durant 45 semaines                    472 livres

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Le Labourd

Petite histoire du Pays Basque Français.   Les cahiers Bayonnais No 2 de Joseph Nogarit

              Le Labourd est une région dont la situation juridique est la mieux connue grâce à une enquête faite en 1311 sur  l'ordre du Roi d'Angleterre dans le but de savoir exactement quels étaient ses droits sur le pays. Le Labourd était un pays franc soustrait au régime féodal. Les terres et les hommes étaient libres et exempts de toute sujétion. La Noblesse qui possédait à peine le vingtième du territoire  ne jouissait d'aucun privilège. Elle n'avait que quelques droits honorifiques, tels que la première place à l'église et le droit de présenter le curé. Il faut faire une exception pour les paroissiens d'Espelette, de Macaye et de St Jean de Luz.

                        La féodalité cessa de bonne heure dans le Labourd. Les terres étaient très morcellées et les petits propriétaires étaient de beaucoup les plus nombreux. Ils jouissaient de plusieurs privilèges qui furent reconnus à maintes reprises par l'enquête de 1311 , par le réglement approuvé par Henri IV roi d'Angleterre en 1413, par la coutume du Labourd rédigée en 1514 et homologuée par le Parlement de Bordeaux. Les Labourdins eurent beaucoup à se défendre surtout lorsque furent créés les intendants. Ces fonctionnaires royaux émirent la prétention de taxer les habitants pour les droits séculaires d'usage de paccage et de libre parcours. Ceux-ci protestèrent et après bien des formalités et des enquêtes  une transaction intervint le 26 août 1641 , en vertu de cet arrangement les Labourdins étaient maintenus dans leurs droits séculiers moyennant le paiement d'une somme de 8400 livres .

                        Tous les habitants bénéficiaient de ces privilèges, car il n'y avait aucune différence de classe. Tous avaient droit de pêche ,de chasse, tous étaient exempts de taille, de la corvée et de la gabelle. En revanche, ils devaient l'entretien des routes et le service militaire.

La paroisse

                        La base de l'administration était la paroisse. Chaque paroisse avait une assemblée communale composée de chefs de famille, hommes ou femmes, ces dernières étaient représentées aux séances par leur mari, leur fils ou leur gendre. Dans ces assemblées qui se tenaient en plein air le dimanche à l'issue de la messe on nommait chaque année un nombre de" jurats" qui variait avec la population, l'un d'eux appelé maire-abbé avait les attributions de nos maires actuels.

Le Bilçar

                        Pour traiter des affaires du pays, les maires se réunissaient à Ustaritz, capitale de la province, en une assemblée appelée le  "Bilçar" mais ils ne prenaient pas eux-mêmes les décisions. Dans une première assemblée les questions étaient posées, puis les maire-abbés revenaient dans leurs communes et, dans la réunion de l'assemblée municipale du dimanche suivant on arrêtait la réponse. Les maires se réunissaient à nouveau à Ustaritz et les votes étaient émis suivant les décisions des communes. Le Bilçar réglait aussi le budget de la province. Si cette dernière était autorisée à pourvoir à son administration c'était en échange d'une contribution annuelle à verser au pouvoir central. Cette contribution malgré les protestations des paroisses allait toujours en augmentant . De 253 livres 10 sols en 1542 elle atteignit 70 000 livres en 1784, sans compter le budget spécial de la province. En 1784, l'arriéré des paiements était de 140 000 livres et portait sur les douze dernières années.

Le Syndic

                        Le syndic était le trésorier de la province, il percevait, il était l'agent d'exécution du Bilçar. Il avait surtout la charge de veiller au maintien de l'autonomie du Labourd et de la défendre face aux prétentions des fonctionnaires royaux. Il convoquait le Bilçar jusqu'en 1660, par la suite il lui fallut l'avis du bailli ou de son lieutenant. Il percevait des paroisses les contributions votées par l'assemblée et il versait entre les mains des  receveurs généraux les sommes forfaitaires convenues. La charge de syndic était gratuite pourtant il était souvent harcelé par les agents du trésor pressés de recevoir les versements qu'il percevait avec beaucoup de difficultés. Il était souvent obligé de faire des avances importantes. Il s'exposait à des mesures coercitives. On envoyait chez lui des soldats qui s'installaient dans sa maison jusqu'à ce qu'il eut payé. Le Bilçar a eu souvent à examiner des plaintes de syndics demandant à être indemnisés des dégats commis chez eux par des garnissaires . Pourtant on trouvait toujours des notaires ou des propriétaires disposés à remplir cette fonction.

Le Bailli

                        Le soin de faire respecter l'autotité royale appartient au bailli dont la cour résidait à Ustaritz. Créés au 13e siècle les baillis eurent des fonctions militaires , administratives et judiciaires très étendues. Pour se faire aider, ces baillis choisissaient eux-mêmes des lieutenants jusqu'en 1498 date à laquelle la fonction de lieutenant de bailli devint un véritable fonctionnariat royal pour lequel il fallait être soit gradué soit licencié en droit. A partir de cette époque les baillis ne conservèrent plus que des fonctions militaires, laissant aux lieutenants les fonctions administratives et judiciaires.

Organisation religieuse

                        Le Labourd a toujours fait partie du diocèse de Bayonne. Dès le IVe siècle le christianisme se propagea en Aquitaine , au VIe siècle une organisation ecclésiastique y existait avec plusieurs évêchés dépendant de la métropole d'Eauze. C'est entre le Ve et le VIe siècle que Bayonne devint "cathedra" d'évêque. Du 8e au 10e siècle les grandes invasions détrusirent toute organisation politique, ecclésiastique et sociale. Ce n'est qu'au 11e siècle que reparurent les évêchés de Novempopulanie à Bazas, Aire, Dax et Oloron. Celui de Bayonne fut reconstitué vers 1030 , alors que le vicomté de Labourd appartenait au roi de Navarre, par un démembrement des évêchés de Dax  et de Pampelune. Il comprit à ce moment-là le Labourd, l'Arberoue, les pays de Cize, de Baïgorry, d'Irissary, la vallée de la Bidassoa depuis les cols de Maya et de Velate y compris Renteria Pasajes et Oyarzun . Sous la domination des ducs d'Aquitaine rien ne fut changé aux limites de cet évêché ce qui fait que durant plusieurs siècles les populations de la vallée de la Bidassoa relevèrent au spirituel de l'évêché de Bayonne.

Organisation judiciaire

                        L'organisation judiciaire du Labourd présentait quelque différence avec celle des autres provinces basques. Il n'y avait pas de justices seigneuriales comme en Soule et en Basse Navarre , cependant quelques gentilhommes jouissaient du droit d'instituer des juges-caviers. Ces juges connaissaient des discussions qui s'élevaient entre les habitants domiciliés dans l'étendue de leur ressort et ils jugeaient le plus grand nombre de procés. Après ces justices arrivaient celles des abbés, maires et jurats dans leurs paroisses respectives puis celle du bailliage à Ustatitz. Les appels se portaient du bailliage d'Ustaritz à celui de Bayonne puis à la sénechaussée de Tarbes et enfin au Parlement de Bordeaux. Le pays était assujetti à 4 ou 5 degrés de juridiction, cela présentait de sérieux inconvénients, aussi la réforme de la Justice est-elle un des sujets les plus longuement traités dans le cahier des doléances pour les Etats Généraux en 1789.

Les Fors et Privilèges

                        La base de l'organisation politique et sociale chez les Basques était le "for" c'est-à-dire l'ensemble des lois et réglements traitant de tous les sujets depuis la constitution politique et la haute législation jusqu'aux menus détails de la vie courante. Ce qui importait aux Basques ce n'était pas la manière dont tel ou tel point de droit était tranché mais de conserver et d'améliorer les franchises qui donnaient à leur province une indépendance presque complète. Parmi ces privilèges qui étaient forts nombreux , était l'autonomie provinciale  c'est-à-dire l'administration de la province par ses habitants et la répartition par ceux-ci entre les paroisses de l'impôt forfaitaire à payer au pouvoir royal en échange de cette autonomie.

La Milice

                        Il faut remonter haut dans l'histoire des Basques pour trouver trace d'organisation d'une force publique. Elle naquit de la nécessité de mettre fin au brigandage. On en parle dès le 10e siècle. Au 13 e siècle sont organisés des compagnies de 10-50-100 hommes ayant leurs chefs nommés par la paroisse, on les appelle "Armandad". Cette organisation se transforma peu à peu en prenant un caractère de plus en plus militaire et les "armandads" arrivèrent à former une véritable petite armée à laquelle on donna le nom de milice. Cette troupe était organisée de la manière suivante : chaque communauté suivant son importance était taxée par l'assemblée provinciale pour un certain nombre d'hommes qui étaient fournis soit par enrolement volontaire soit par tirage au sort. Ces soldats étaient armés et équipés aux frais de la communauté. Les officiers étaient aussi nommés par les assemblées paroissiales  sauf certains nommés par le bailli ou le gouverneur qui était de droit le commandant de la milice. L'effectif du régiment levé par le Labourd était de 1000 hommes. Lorsqu'ils étaient mobilisés les hommes recevaient une solde payée par le pays pendant les trois premiers jours, les journées en sus étaient en charge du  trésor royal . Souvent on ne levait qu'une partie du régiment et presque toujours il y avait un certain nombre d'hommes sous les armes. En temps de paix la milice assurait la police dans les communautés et dans la province. Un certain contingent était aussi levé quand de grands personnages traversaient le pays  et qu'on voulait leur rendre les honneurs militaires. En temps de guerre elle était mobilisée en entier et se joignait à l'armée active mais il ne semble pas qu'elle constituait une troupe de grande résistance. Les milices basques furent conservées durant tout l'ancien régime. Elles furent supprimées à la Révolution par le décret du 4 mars 1791.

L'avant Révolution

 

                        Les années qui précédèrent la Révolution marquent une époque de décadence de la province. Le commerce était paralysé en dépit des privilèges maintes fois reconnus. Les fermiers généraux pour faire face aux charges toujours croissantes qu'entrainaient les guerres de Louis XV composaient de nouveaux impôts sur les marchandises nécessaires aux industries locales et ruinaient ces dernières. Pour comble de malheur une épizootie fit les plus grands ravages parmi les bestiaux. Aussi pendant la fin du 18e siècle les incidents furent-ils nombreux et cet état de tension ne prit fin qu'avec l'ancien régime.

Le Labourd au 18e siècle

                        Jusqu'à la Révolution il ne se passa dans le Labourd aucun fait saillant. Il fut traversé par Philippe V allant prendre possession de son Royaume, par les armées françaises au cours de la guerre de succession d'Espagne, par quelques grands personnages. St Jean de Luz et Ciboure si florissantes furent atteintes dans leur source de prospérité par la paix d'Utrech qui fit perdre ses colonies d'Amérique à la France.  En outre ses privilèges étaient de plus en plus méconnus, les agents de la ferme imposaient des taxes de plus en plus lourdes. Le Labourd accueillit mal le changement de régime qui ruinait l'économie locale et les privilèges. Plus tard la suppression du culte mit le comble au mécontentement, l'assemblée provinciale (Bilçar) et le bailliage d'Ustaritz furent supprimés et remplacés comme dans les deux provinces voisines  par le régime administratif imposé à la France. Un district fut créé ayant son siège à Ustaritz avec un directoire de 5 membres et peu de temps après son siège fut transporté à Bayonne où il resta jusqu'à la création de l'arrondissement en février 1800.

Les guerres de la Révolution et de l'Empire

                        Les guerres de la Révolution eurent leur contre-coup dans le Labourd . Tandis qu'en avril 1793 Moncey  résistait non sans peine en Basse Navarre à la poussée des Espagnols, les troupes françaises qui couvraient le pays du côté de Sare furent contraintes de se replier derrière la Nivelle. Les Espagnols ne surent pas profiter de leur succés et ils laissèrent le temps aux représentants du peuple  Pinet et Cavaignac d'organiser la résistance. Ces Conventionnels eurent recours aux mesures les plus violentes et les plus radicales et moins d'un an après ils avaient en main une armée capable de reprendre l'offensive. Le 24 juillet 1794, 10 000 hommes pénétrèrent dans la vallée du Baztan t      andis que 7 000 hommes s'emparaient des montagnes de Vera. Le 1er août  Irun et Fontarrabie se rendaient, ce qui permettait à l'armée de s'établir solidement en Espagne et d'occuper tout le nord du Guipuzkoa et de la Biscaye. Les opérations reprirent en 1795 mais la paix de Bâle y mit fin et au cours des mois d'août et de septembre l'armée regagna la France, traversa le Labourd pour se rendre en Vendée et en Italie. Pendant cette campagne les représentants du peuple commirent un acte inqualifiable. Irrités de l'échec du début de la campagne ils accusèrent les Basques d'intelligence avec les Espagnols et par mesure de représailles ils ordonnérent la déportation en masse des habitants de Sare, Ascain, Biriatou, Itxassou, Espelette, Souraïde, Cambo, Larressore, Macaye, Mendionde et Louhoussoa. Ces habitants furent entassés dans des chariots et internés dans les Landes et le Gers. Parqués dans des locaux malsains mal nourris ils moururent en grand nombre. Ils furent autorisés à revenir dans leurs foyers le 30 septembre 1794.

                        Après une période de paix de 15 ans le Labourd vit de nouveau des passages de troupes. En 1808, Napoléon se rendit à Bayonne pour y recevoir l'abdication de Charles IV ,roi d'Espagne. Alors commença la guerre d'Espagne  de 1808 à 1814. 600 000 hommes de troupe traversèrent le Labourd . Puis vinrent les défaites et l'invasion. Après plusieurs tentatives pour secourir St Sebastien et Pampelune le maréchal Soult n'eut d'autre but que de protéger le Labourd de l'invasion. Après la capitulation de St Sebastien et Pampelune le 8 septembre et 31 octobre 1814 les troupes françaises se replièrent et s'établirent en partie sur les hauteurs couvrant Bayonne,Arbonne, Arcangues et Bassussary. Après avoir donné un mois de repos à ses troupes Welington qui avait établi son quartier général à St Jean de Luz attaqua les troupes françaises le 9 décembre. Il réussit à traverser la Nive le 12 et livra bataille sur les hauteurs de St Pierre d'Irube et de Mouguerre. L'armée de Soult dut se replier sur la Bidouze  laissant le pays sauf Bayonne aux mains de l'ennemi. La chute de Napoléon mit fin quelques mois plus tard à l'occupation du Labourd.

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