Journal Eskualduna 1912  (anecdotes)

 
 
 
DENOMINATIONS COCASSES DE RUES DANS REGISTRES SEPULTURES 1944
ET LEUR CORRESPONDANCE
 
 Rue du Labourd                                rue Jean Lissar
Rue du Repos                                     Impasse Camou rue Dibildos
Rue du Beau Cuir                              Rue Gaskoïna
Rue Euskarienne ou Euskadi             rue Francis Jammes
Rue de l’Ursuya                                 rue Montante
Rue des Parfums                                non trouvé
Rue des Germains                              rue Argenterie
Rue de Gascogne                               rue Francis Jammes ou Gascoïna (bâtisse Camou)
Rue des Fleurs                                   Feliciatea (rue des Duranguiers ?)
 
 
 
 
JOURNAL ESKUALDUNA 
 
            Les numéros originaux de ce journal, allant de 1912 à 1915 et 1926 à 1944, sont conservés  chez les Moines Bénédictins de Belloc.
         

   En 1926, on se rend compte qu’un nouveau correspondant a pris en main la chronique de Hasparren. Chaque semaine, cette chronique est l’une des plus fournies du journal. C’est Pierre Duhour, du quartier Hasquette, maison Xoritea, qui l’assure. Son style est direct, sans fioritures et utilise des mots de basque parfois percutants pour manifester son enthousiasme ou sa réprobation. Il parle du Maire de Hasparren, le député Jean Lissar. Il n’hésite pas à écrire « gure yaun maira maitia », ce qui, maintenant, choquerait sûrement. Les autres correspondants locaux utilisent eux aussi ce même genre de littérature. Quoi qu’il en soit, la lecture de l’Eskualduna et surtout les rubriques locales, permettent de bien situer les mentalités, les soucis, les événements, les dates des réalisations les plus importantes.
            Vous trouverez ci-après quelques faits marquants de la vie locale, hormis les comptes-rendus, nombreux, des parties de pelote et des manifestations religieuses, principaux sujets de ce journal, et qui n’ont pas été relevés.
1912
01/03/1912 : Au quartier Celhay, à la maison Biestabehera appartenant à Maître Pinatel, notaire, ont été trouvées des pièces d’or et d’argent représentant environ 3 à 400 livres. Il semble que cet argent a été caché là au moment de la Révolution ou lors du passage des Anglais.
02/08/1912 : 20 lignes du journal sont destinées à raconter qu’un certain « Chaltcha »,  boucher résidant à Urcuray, a perdu 2 gigots de mouton qu’on lui a volé. Il faut dire que la qualité de ses gigots est très réputée.


01/11/1912 : à partir de 1842, c’est l’abbé Lissardy qui a été curé de la paroisse. Il y a laissé un très grand souvenir. C’était un fameux prédicateur. Il était fils d’une bonne famille de St Jean de Luz. Il circulait avec une calèche tirée par 2 chevaux. Il a laissé une somme d’argent qui a permis de récompenser, chaque année, la jeune fille de Hasparren jugée la plus pieuse et la mieux élevée. Cette fille était choisie d’après une liste de 5 postulantes.


1913
07/03/1913 : 4 vaches ont été volées à la maison Larraldia, quartier Celhay, qui appartient à Mr Pinatel. Les gendarmes ont arrêté les 4 vaches que l’on tentait de passer en Espagne. Les voleurs, eux, se sont échappés.
05/09/1913 : le 9 de ce mois, une femme de Hasparren, veuve Lorda, fêtera ses 100 ans. Pour une occasion similaire, Bayonne avait organisé une jolie fête. Le correspondant souhaite qu’à Hasparren, il y ait au moins un bertsulari qui aille ce jour-là chanter à la centenaire quelques bertsus bien tournés.
03/10/1913 : Le trinquet Mayi est ouvert. La partie de pelote du jour de marché se déroulera dans ce trinquet. Elle opposera l’équipe JB Dongaitz et Behasteguy à Leonis d’Espelette et Mendiague de Hasparren.



1914
09/01/1914 : Samedi dernier on a enterré Arbaldeko Mariena qui enseignait les prières et le cathéchisme aux enfants du quartier. On ne connaissait pas son âge exact, mais la plupart des gens du quartier avaient appris les choses de la religion avec elle. Quand on lui demandait un service, elle était toujours prête. Cette maison Arbaldea a dû toujours abriter un prêtre qui y donnait la messe, ou une personne comme Mariena. Sur le faîte de son toit, existe encore, à ce jour, une lourde croix en pierre.



17/04/1914 : Texte de la profession de foi de Léon Guichené, candidat à la Députation :
« Depuis 9 ans, j’ai l’honneur d’être votre élu, et pour la 4e fois, je me présente à vos suffrages. Je réclame l’entente avec le Saint-Siège, la liberté des associations qu’il est inique de refuser aux religieux et religieuses. Le respect des droits de la conscience. La liberté de l’enseignement. Je demande une réforme administrative en supprimant un très grand nombre de fonctionnaires, une réforme des impôts, des avantages fiscaux aux familles nombreuses, la révision de la constitution, la réorganisation de la défense nationale. Je suis contre tous les monopoles. »
01/05/1914 : 2 incendies ont détruit 2 maisons. Le 1er a fortement abîmé la maison Pichtola du quartier Labiri. Dans la maison Lissaraga du quartier Elizaberri, non seulement la maison a brûlé, mais un enfant de cinq ans qui s’y trouvait, a été brûlé vif.



29/05/1914 : L’après-midi du jour de Pentecôte, le curé Mirande a eu la grande joie d’inaugurer la nouvelle salle de Haritz-Barne qui est maintenant complètement terminée. Mr Guichené, député, a assisté à cette inauguration. Le célèbre père Landhe qui s’exprime aussi bien en Basque labourdin, souletin ou Guipuzcoan, mais aussi en anglais et espagnol, a prêché le matin et l’après-midi en s’adressant aux parents pour qu’ils envoient leurs jeunes à cet endroit qui ne s’appelle pas encore Haritz-Barne mais « Gaztetxia ».


1915
18/06/1915 : Le sergent Bordaldépé, de la maison Larregainia de Peña, a été cité à l’ordre du jour de son régiment ; durant 7 jours avec ses hommes, il a effectué de nombreux actes de courage et de bravoure en risquant plusieurs fois sa vie.
Un événement douloureux a marqué Hasparren. Un jeune garçon de 12 ans, Laurent Poulou s’est noyé dans le petit lac situé au bord de la route du quartier Sohano. Ne le voyant pas revenir à la maison, ses parents sont allés à sa recherche, mais il était trop tard !



09/07/1915 :  Le sergent Pierre Bordaldépé fait encore parler de lui après sa guérison. Il est remonté au front et a été à nouveau blessé. Il a une nouvelle fois fait preuve de beaucoup de combativité et de courage. Il sera décoré très prochainement de la Croix de Guerre.


1926
12/03/1926 : Dimanche dernier, à l’issue des Vêpres a eu lieu l’inauguration de la nouvelle salle des jeunes à Haritz-Barne. Notre curé, à cette occasion, a précisé pourquoi cette salle avait été construite et le montant des frais qui ont été engagés. Tout le monde n’est pas d’accord pour ces dépenses qui sont faites en faveur des jeunes et pourtant cela est indispensable. Ces mêmes gens parlent une fois contre l’église puis contre les prêtres puis contre les écoles chrétiennes. Chers parents, n’écoutez pas ces critiques mais recherchez toujours le bien de vos enfants.



02/07/1926 : Parmi les 4 personnes qui cette année ont reçu 100 francs remis par l’Eskualtzalen Biltzarra pour leur action en faveur du basque, on cite Mle Elichondo, directrice de l’école chrétienne des filles.


1927
13/05/1927 : A la 1ère page du journal, figure un chant contenant 12 couplets, malheureusement pas signé, qui raconte un défi qui a eu lieu à Hasparren et qui a fait beaucoup de bruit. Un Espagnol, sans doute « Ulazia » a relevé un défi. Il s’agissait de ramasser par terre et ramener dans un panier, un par un, 200 pierres déposées à un mètre l’une de l’autre. Ce travail était à faire en moins de 5 h et il a été réalisé en 4 h 30.
27/05/1927 : Prix de famille nombreuse. Nous avons appris que notre compatriote Jean Pierre Londaitzbehere a reçu des mains du Préfet la somme de 4 000 Fr. Jean-Pierre a moins de 35 ans et il a déjà 6 enfants.



1928
24/02/1928 : La lettre annuelle de l’évêque du diocèse est reproduite dans son entier. Son titre est celui-ci : « l’abandon des terres ». Preuves et chiffres à l’appui, l’évêque constate (déjà !!) avec amertume que des centaines d’hectares de terre sont abandonnés, ce qui provoque la diminution des populations des villages de l’intérieur et l’augmentation des populations des villes de la Côte …



23/03/1928 : Les anciens de la 36e division d’infanterie auront une réunion à la salle Haritz-Barne dimanche prochain 25 avril. Le Chanoine Bordes qui fut l’aumônier de la division durant la guerre de 14-18 prendra la parole. Des informations seront données concernant le monument du souvenir de la bataille de Craonne.
18/05/1928 : On apprend que le Conseil général a voté le service d’une nouvelle ligne d’autobus départemental reliant Hasparren à Bayonne à partir du 1er juillet 1928.
28/09/1928 : Le correspondant de Hasparren réclame dans tous ses écrits que les rues de Hasparren reçoivent chacune leur nom. Il n’y voit que des avantages et cela ne coûterait pas cher. Il s’adresse personnellement à Mr Lissar, Maire. (Il faudra attendre jusque vers 1965).



1929
11/01/1929 : l’édification des deux bâtiments en cours d’exécution se poursuit. La chapelle possède déjà la majeure partie  de sa toiture et l’abbé Lopez de la Vega surveille bien les travaux. L’hôtel-trinquet Berria n’en est pas encore tout à fait là. Le maçon est un haspandar, Rouard, qui y travaille avec ses ouvriers. Monsieur CHORIBIT supervise lui aussi les travaux.



13/01/1929 : jusqu’ici Hasparren possédait deux trinquets. Ils permettaient d’y jouer à la pelote mais ne pouvaient pas accueillir un nombreux public. Heureusement, un nouveau trinquet est en construction grâce à M. Jean-Pierre Choribit. Il est déjà en début de construction et on pourra y faire jouer les plus belles parties de pelote. On pourra donc y accueillir beaucoup de public. Cela permettra l’éclosion de nouveaux joueurs. Durruty s’est affirmé sans pratiquement aucun soutien. Ce nouveau trinquet suscitera sans doute l’envie de s’occuper de ce noble sport. Il va embellir le canton et favorisera le commerce. Biba zu Choribit Jauna.


19/04/1929 : La première page de ce numéro signale la découverte sur le territoire de St Martin d’Arberoue, de nouvelles grottes situées à côté de celles d’Isturitz. Il s’agit de deux magnifiques salles dont la visite fera le ravissement de tous ceux qui s’y rendront.


21/06/1929 : Le correspondant signale l’ouverture du magasin de la Société coopérative qui provoque des remous dans le commerce local traditionnel. Les acheteurs semblent s’adresser nombreux à ce nouvel établissement. Le chiffre d’affaires du 1er jour a été de 6.500 Frs ; la matinée du second jour a donné 2 500 frs.


12/07/1929 : Congrès eucharistique à Bayonne : dans cent ans, on se souviendra encore de ce qu’a été cette journée de dimanche. Malgré un temps exécrable et une pluie diluvienne, les hommes se sont retrouvés 30 000 pour participer à la messe à St Léon. Pourtant les hommes arrivent toujours. Manechundarrak (de Hasparren) y ont perdu la tête. Pourtant, ils ont mis tous leurs beaux autobus en route. Ils n’arrêtent pas leur va et vient, Bayonne-Hasparren ! toute la matinée se passe comme cela, et à midi le soleil reparait.



20/09/1929 : De nouveaux travaux ont eu lieu à la salle Haritz-Barne. La salle du patronage qui s’avérait trop petite a été allongée de 5 m. Maintenant, il semble que tous les spectateurs pourront y entrer,  ce qui, jusqu’ici, était difficile, surtout les jours où se jouaient les comédies.



27/09/1929 : le trinquet est maintenant pratiquement terminé. Il est splendide. M. Choribit a fait là une belle œuvre qui embellit tout Hasparren. Nous y verrons sans doute de très belles parties de pelote.



23/10/1929 : La maison des vicaires sort de terre à côté de la salle Haritz-Barne. Il y a quelques mois, monsieur le Curé Mirande osait à peine en parler, car il en connaissait à peu de chose près, le prix de revient et savait aussi de quel peu d’argent il pouvait disposer. Avec l’aide de tous les paroissiens, les vicaires de Hasparren habiteront une maison faite pour eux.



29/11/1929 : Mardi dernier ont eu lieu les obsèques de Léon Esain qui était un bon basque et un bon chrétien. Il est mort d’une maladie du cœur à l’âge de 73 ans.
20/12/1929 : Les usines de chaussures travaillent à plein rendement. Il y a actuellement 3 000 personnes peu ou prou dans cette industrie.




1930 – 1934
5/9/1930 : Un crime a été commis. Le correspondant raconte en détail le crime qui a été commis au quartier Elizaberri. Une bagarre étant survenue suite à un incident tout à fait bénin. Un Haspandar en a tué un autre par cinq ou six coups de couteau. La victime, transportée dans une clinique de Bayonne, y est décédée le lendemain matin. Le meurtrier pour sa part a été arrêté par les gendarmes.




17/10/1930 : Une nouvelle législation vient de paraître concernant tous les genres de véhicules qui dorénavant devront être pourvus d’un éclairage. La liste de tous les types de véhicules n’est pas publiée, mais il est cependant précisé que même les brouettes devront obligatoirement être éclairées.



24/10/1930 : Il est signalé que celui qui est devenu notre compatriote le poète Francis JAMMES s’est cassé l’os du bras lors d’une partie de chasse.



21/11/1930 :  Le repas du 11 novembre a eu lieu à l’hôtel Berria et comprenait : bouillon sardonis, beurre et saucisson, poule bouillie avec tomate, palombes en sauce, mouton-haricots, fromage,  fruits, café et liqueurs.



30/01/1931 : un nouveau magasin a ouvert ses portes à la maison Larraidienia. Il s’agit du magasin « La Coopérative du Sud-Ouest ».



27/03/1931 : En première page, on trouve la présentation du livre écrit par le correspondant local Pierre Duhour. Le signataire en profite pour  tresser des louanges à cet homme qui a vécu une vie bien pleine, dont 15 années dans la Marine. Depuis, il est le correspondant du journal, s’enflammant pour les bonnes causes, prenant parti pour les idées qui lui conviennent, récoltant parfois quelques critiques auxquelles il répond de manière percutante. Son livre (qui se vend dans le commerce) s’intitule « Le Voyage à Rome ».



05/06/1931 : Le correspondant informe que le premier travail qui consiste à canaliser l’eau des sources de l’Ursuia en vue de l’adduction d’eau a commencé. Une vingtaine d’hommes ont commencé à travailler. Ils sont en train de regrouper l’eau qui coule de 22 ou 23 sources différentes sous les ordres et le contrôle de l’ingénieur Mr Poigné. Le débit de cette collecte sera de 720 l d’eau à la minute, ce qui procurerait environ 300 l d’eau par jour et par habitant desservi. Ces premiers travaux reviendront à environ 300 000 frs qui seront totalement pris en charge par M. Lissar lui-même (renseignements confirmés par les archives municipales).



12/06/1931 : Il y a quelques jours, M. Boyer a réuni une soixantaine de ses amis pour leur faire apprécier un repas préparé comme il l’a vu faire lors de son séjour en Californie ou au Canada. La viande surveillée et cuisinée par lui-même sur un grand feu de bois était succulente. Chaque homme présent a du manger 5 ou 6 portions de viande. Le groupe est ensuite allé à la vigne de M. Choribit d’où on a une belle vue sur Hasparren. Là-bas on a chanté le « Gernikako Arbola ». Après quoi, on est redescendu boire le café. A ce moment-là c’est le notaire Darmendrail qui a été l’interprète de tous pour remercier M. Boyer qui s’est révélé très généreux et excellent cuisinier.



26/06/1931 : annonce de l’ouverture du « Grand Bon Marché » rue Montante.
04/09/1931 : Comment va la chaussure à Hasparren ? Il y a 40 ans, 3 sur 5 des Haspandars travaillaient dans la chaussure. Il n’y avait pas d’usine et les gens descendaient des quartiers une fois par semaine porter le travail réalisé et en prendre à  faire. Ils allaient à l’époque : Landerretchtegirat, Patrundegirat,  Ortesenerat, Chochefindegirat. Ils descendaient faire cet échange surtout le samedi après-midi ou le lundi matin. Ils avaient pour la plupart un petit âne. Maintenant, à Hasparren, il y a très peu d’ouvriers qui font la chaussure du début à la fin. On les compte sur les doigts d’une main : Peyo Soubelet, Paskal Etchart, Compan, Etcheverry et Chimun Ttipi. Maintenant la façon de travailler a changé ; plus personne ne travaille chez lui. Il y a des usines avec beaucoup de machines pour couper le cuir, piquer les empeignes, coudre les semelles, clouer les talons etc … Chaque ouvrier ne fait qu’un seul travail, toujours le même. On dit qu’une paire de chaussures est maintenant faite en 1 heure ; une usine fait 1 000 paires, d’autres en font 4 ou 500 paires. Il y a maintenant une dizaine de ces usines à Hasparren. Les chaussures qui y sont faites sont belles, souples ; on peut les comparer à celles de Fougères ou de Limoges. Ce grand changement prouve qu’à Hasparren on sait s’adapter aux méthodes modernes. Il faut dire que ce nouveau travail fait réaliser plus d’argent aux industriels qui deviennent riches, mais aussi aux ouvriers qui vivent plus aisément, car à Hasparren, il y a parfois 2 ou 3 membres d’une même famille qui travaillent à l’usine.




4/12/1931 : ouverture du magasin de Pascal Goïcoetchea avec vente de blé, farine, rèze (cépage), pomme de terre, chaux, ciment, tuiles et tuyaux en ciment.



23/10/1931 : le menu du 11 novembre se tiendra à l’hôtel BERRIA, avec au menu : Consommé tapioca, bœuf sauce tomate, poule farcie basquaise, salmis de palombes, gigot de mouton haricots maître d’hôtel, salade, gâteau basque, corbeille de fruits, vins-café liqueurs pour 30 Fr.



15/01/1932 : au quartier Urcuray, la maison Bordachuria a été entièrement détruite par un incendie. Elle était assurée mais toute aide, même modeste sera grandement appréciée.
18/03/1932 : le champion de pelote Pascal Amestoy a ouvert un commerce de vin à la rue de la Mairie. Il vendra toutes les qualités de vin et fera les livraisons à domicile.




10/06/1932 : une médaille et 300 Fr ont été remis à Papito SABATINE pour la quarantaine d’années consacrées au travail à l’usine Salbatenia. Evènement qui ramène à la date exacte de la mise en marche de la 1ère usine de HASPARREN (1892) qui ouvrit ses portes. Ses machines étaient mues par un moteur diesel.



23/09/1932 : nous apprenons avec plaisir qu’un nouvel appareil va fonctionner très prochainement au cinéma Haritz-Barne. Il ne s’en trouve de pareil que dans les grandes salles de cinéma des villes. Il apportera une grande amélioration dans la qualité.



11/11/1932 : La fête de la Toussaint s’est bien déroulée avec sa grande participation des fidèles aux divers offices, le temps était pourtant bien maussade. Une autre mauvaise note. On s’est beaucoup plaint que de nombreux pots de fleurs avaient disparu de dessus les tombes.



18/11/1932 : Dans la rubrique d’Ainhoa, on lit le menu du repas des anciens combattants qui reflète bien le souvenir de la guerre qui est encore bien vivace :  bouillon des Poilus, éclats d’obus de la Somme – Poissons de la Meuse sauce maréchal Pétain – Les Boches sont dans les choux, bœuf à la maréchal Foch – Poulets de l’armistice, pommes de terre des cuistots – salade des fortifs de Verdun – crème des embusqués – gâteau des Basques combattants, fruits de la victoire – pinard de l’intendance, jus des territoriaux – gnole des tranchées.



23/12/1932 : depuis que le vieil appareil muet a été remplacé par un appareil parlant, le cinéma obtient beaucoup de succès tous les dimanches. On y vient après les vêpres d’Ayherre, Bonloc et Mendionde.



20/01/1933 : Edification en cours de la salle des jeunes filles (Jeanne d’Arc) sur un terrain offert à la paroisse par le chanoine Dibildots.



17/03/1933 : Les travaux d’adduction d’eau sont arrivés au centre de notre petite cité. Il y a encore pour quelques semaines de travail, mais très bientôt nous aurons l’eau courante dans les rues, et pour ceux qui le voudront, à l’intérieur des maisons.
La chapelle du Sacré-Cœur, elle aussi, va bientôt voir ses travaux s’achever. Le correspondant avoue n’avoir pas assez de vocabulaire pour décrire la splendeur de cet édifice. Elle sera bientôt ouverte au culte.




24/03/1933 : La chronique habituelle de Hasparren ne parait pas cette semaine, cependant sur ce numéro paraissaient 3 publications concernant 3 commerçants dynamiques du lieu : les chaussures « Azkar » se présente comme étant une nouvelle usine de chaussures qui vend sa production à 45 frs la paire. Les jours de marché, la vente de chaussures d’hommes et de femmes se fait dans un local situé près du marché aux bestiaux. La maison Camou propose pour le marché prochain une vente à des prix défiant toute concurrence. On y vendra de la pomme de terre et des semences, mais aussi des matériaux de construction, (bois, tuiles, éverite, etc.). La maison Barranx, pour sa part, a reçu des tissus et vêtements pour l’été prochain. Le tout à bas prix. Avant d’aller ailleurs, une visite dans ce magasin s’impose !!



12/05/1933 : après les « Croix de Bois » qui a obtenu beaucoup de succès, Haritz-Barne s’apprête à projeter un autre grand film « Ben Hur ». C’est un très beau film que tout le monde devrait voir et particulièrement les hommes. Il sera prudent de réserver sa place. La projection aura lieu samedi soir et dimanche l’après-midi et le soir.



18/08/1933 : Le correspondant local s’en prend au correspondant de Biarritz qui a sans doute émis quelques critiques sur Hasparren, et lui indique que 2 dames de Hasparren sont revenues de Biarritz « nardatuak » c’est-à-dire assez choquées par la tenue de certaines femmes biarrottes qui se promenaient dans les rues avec le dos tout nu. Il lui suggère de s’occuper d’abord de la tenue de ses compatriotes féminines avant de polémiquer sur des affaires qui ne le regardent pas.



01/09/1933 : Lors de la Grande semaine des Sports Basques, le samedi 9, à 10 h 30 aura lieu l’accueil à la Mairie de la délégation de pelote ; c’est aussi le moment qui a été choisi pour l’inauguration du monument sur lequel figure le buste du réputé joueur Yats-Zabalo qui est placé dans le hall d’entrée de la mairie.
Ce prochain dimanche aura lieu l’inauguration du nouveau fronton qui se trouve à l’entrée du plateau de Celhay. Il est accolé à la maison Ihintzia. Pour l’occasion, il s’y jouera une jolie partie de pelote.




08/09/1933 : Le samedi 9, les deux députés Jean Lissar et Jean Ibarnegaray seront là pour inaugurer la stèle à la mémoire de Yats-Zabalo. Précisons que la stèle a été payée par le Dr Jean Lissar. Yats est mort le 16 avril 1927 à l’âge de 68 ans. Les chroniqueurs de l’époque ont tressé des louanges à ce grand joueur qui était aussi un plaza-gizon, discret et superbe joueur. Il a joué pendant 35 ans, des deux côtés des Pyrénées et aucune partie importante ne se jouait sans sa participation. Une partie de rebot est restée célèbre. Elle avait débuté à 10 h du matin, pour se terminer à 3 h de l’après-midi. Elle s’était soldée par la victoire de l’équipe de Yats et n’avait pas compté moins de 28 jeux. Yats jouait au refil lorsque son équipe était au mur principal et au grand fond lorsque son équipe se trouvait au mur du fond. Ses camarades de jeu de l’époque étaient Chilhar, Oiharre( ?), Berterretche, Halty, Larronde, Battitte Dendabure, Paskal Negueloua, puis quelques jeunes,  Jean Lissar, J.P. Bordarrampe, Detchima. La dernière partie à laquelle il a participé a eu lieu à Biarritz. Il avait 53 ans.



15/09/1933 : le samedi 9 a eu lieu l’inauguration de la stèle du joueur de pelote Yats. Cette stèle était recouverte d’un drapeau basque jusqu’à l’arrivée des personnalités. Les deux députés présents Ibarnegaray et Lissar ont vanté les mérites de ce grand joueur avant de lire une lettre adressée par M. de Saint-Jayme. A la suite, dans la salle des délibérations, la famille de Yats a reçu ses invités. C’est M. Ingres, mari d’une fille de Yats, qui, au nom de la famille, a remercié tous les membres présents. Il a ensuite offert à M. Lissar, donateur de la stèle, un gant de pasaka ayant appartenu à Yats. Il y a eu ensuite la partie de rebot au terme de laquelle Urruty, Lemoine, Madre, Loustalot et Colombet se sont imposés face à Embil, Recondo, Chiquito d’Orio, Ordozgoïty et Eusebio par 13 jeux à 5. Le banquet au Berria a regroupé une centaine de convives.



26/01/1934 : l’assemblée générale des anciens des écoles catholiques a eu lieu. Beaucoup de monde y a assisté et chacun semble décidé à lutter pour défendre les écoles privées. Plus bas, on peut lire un article intitulé « Kasu ». Il y est question d’écoles publiques dans lesquelles filles et garçons travaillent dans les mêmes classes. Les filles d’un côté et les garçons de l’autre, cela pourrait être admis à la rigueur, mais les uns et les autres mélangés, cela ne peut pas et ne doit pas être admis.



4/1934 : sur deux ou trois numéros de ce journal paraissent les chants les meilleurs parmi ceux présentés au concours organisé par « Gure Almanaka ». Parmi eux, figure celui de 6 couplets qui se chante sur l’air « Mutil koska bat itsur aureko » qui a été primé, et composé par le koblari haspandar JeanBaptiste Iribarnegaray dit « Chetre ».
Un article publicitaire annonce que le sandalier Etchemendy s’installera tous les dimanches, à la sortie de l’église, pour vendre ses espadrilles faites entièrement à la main.




27/07/1934 : En 1934, un article de l’Eskualduna traite du chômage. Il y est écrit qu’en France existent 400 000 personnes qui ne trouvent pas à s’employer !! le gouvernement va engager des travaux pour occuper une grande part de ces travailleurs.
1935




25/01/1935 : Bientôt les pièces de monnaie en cuivre ainsi que toutes celles qui ont un trou en leur milieu n’auront plus cours. Les unes et les autres ne valent chacune que quelques sous. Chacun est invité à s’en débarrasser.
Le correspondant local s’occupe aussi des mariages. Il arrive parfois que les jeunes, surtout, soien t invités à plusieurs mariages en l’espace de quelques mois. Comme il est maintenant devenu courant, ils offrent une somme d’argent aux mariés. Il est devenu habituel d’offrir cent francs pour l’occasion. C’est beaucoup trop. Il serait raisonnable d’offrir en cadeau 50 francs car cette ponction de 100 Frs de petits salaires est beaucoup trop importante.




22/03/1935 : Dans les annonces légales, on trouve la vente volontaire aux enchères publiques du bien « Sebastiania » avec 1 hectare 12 ares de terre. La mise à prix est de 26.670 Frs. La vente aura lieu le 26 mars à l’étude de Me Henry Pinatel.
26/04/1935 : Un Hazpandar, Jean Etchevers a légué à sa mort 10 000 Fr à son lieu d’origine. La moitié de cette somme a été versée à la caisse de l’hospice pour aider à son fonctionnement. L’autre moitié sera utilisée à la construction d’un mur délimitant l’allée menant au cimetière.




1/11/1935 :  le dimanche 25 octobre a eu lieu le baptême de notre nouvelle cloche par Mgr Clément Mathieu. La cloche se trouvait à l’intérieur de la table sainte parée d’une belle robe de baptême blanche. C’est l’évêque qui a lu les prières particulières à cette cérémonie. La messe a été ensuite célébrée par le chanoine Garat, directeur du Petit séminaire d’Ustaritz tandis que le sermon était prononcé par le chanoine Bordarampé, aumônier de N.D. du Refuge d’Anglet. Le parrain à la cloche était Martin Lissarrague de Hoditea et la marraine Mme Jean Lissar. Sur la cloche sont gravés les mots suivants : Christus vinut, Christus regnat, Christus imperat, Christus ab omni malo nos protegat. Ni Leonie, Martina Clement Mathieu herriko seme Aphespikuak, konsekratua Saint-Martin Lissarrague aitachi, Léonie Harriague-Lissar amatchi ditudalarik – Jean Lissar auzapez-erretor Justin Mirande – 1935. Sur la cloche sont également représentés le Sacré-Cœur, la Vierge Marie et St Jean Baptiste (patron de la paroisse). La cloche a été réalisée par les Ets Venel de Toulouse.



06/12/1935 : une fois encore, un article revient sur le fait des travailleurs et de leurs familles qui viennent s’installer ici pour travailler dans les usines de chaussures. Des tracts les concernant ont été distribués. Il leur est rappelé que, s’ils sont discrets et respectent les traditions et convictions des gens du pays, toute la population sera heureuse. Dans le cas contraire, cette même population saura prendre les dispositions qui s’imposent.



14/02/1936 : parmi toute une longue liste de décès qui ont eu lieu depuis quelques jours, on relève celui de Jean-Baptiste Etchart, orkheiegilia (cad formier ou fabricant de formes pour chaussures). C’était sans doute le dernier formier de Hasparren.
Le Conseil municipal s’est réuni. Il y a été décidé que dorénavant, les bains publics seront ouverts toute l’année. Que quelques bancs seront placés sur les routes aux diverses sorties de Hasparren. Qu’un terrain sera mis à la disposition des parents pour qu’ils puissent y accompagner leurs enfants qui pourront s’y amuser et prendre l’air.




01/05/10936 : la maison Harguindea de Minhots a entièrement brûlé. Elle était occupée par le charpentier Sylvain Etcheverry dont tout le matériel est lui aussi détruit.



26/06/1936 : on signale la première création d’un syndicat d’ouvriers d’Hasparren. On ne signale pas quel est ce syndicat, mais il est précisé que le mouvement ouvrier doit se regrouper s’il veut avoir quelque force.



24/07/1936 :  Les syndicats se sont bien implantés à Hasparren. D’après le correspondant, il y a un grand syndicat qui doit rassembler environ 700 ouvriers et la C.G.T. qui doit en rassembler environ 80. Il est rapporté que l’Eglise défend aux catholiques d’adhérer à ce syndicat qui œuvre contre la loi divine.



16/10/1936 : Contrebande. Il y a quelques jours, les douaniers ont découvert au quartier Sohano 7 bidons remplis d’alcool de contrebande. Depuis lors, ils sont à la recherche du propriétaire qui, bien sûr, ne se fait pas connaître.



29/01/1937 : On apprend avec joie qu’un tailleur ouvre son officine à Hasparren. Elle se trouvera dans la rue Neuve et sera tenue par J.Baptiste Mendiboure de la maison Chetretea de Bonloc.



28/05/1937 : il est rappelé que personne ne doit rester sans se faire soigner s’il en ressent le besoin. L’hôpital de Bayonne est là pour ça. Les meilleurs soins y sont donnés. Les médecins de Bayonne y assurent des permanences. La journée complète à l’hôpital ne coûte que vingt et quelques francs.



27/08/1937 : Au collège St Joseph, on a débuté de grands travaux. L’ancien préau a été détruit et un grand bâtiment a été construit. Le bas est toujours utilisé comme préau mais au-dessus, ont été construites une grande salle d’étude et deux classes, ce qui agrandit la capacité d’accueil des étudiants de manière très sensible.
Dans les annonces classées, on trouve très peu de ventes de terrains ou maisons concernant Hasparren. Sur ce n° parait cependant la vente sur licitation de la maison Plazagaraya située rue Montante dont la mise à prix est de 15 000 frs.




07/01/1938 : Un article important relate le décès du tenor Guillaume Cazenave, né à Hasparren le 21 décembre 1884. Il était le fils d’un fabricant de sandales qui travaillait avec 2 ou 3 ouvriers. Dès son plus jeune âge, il avait une très belle voix et aimait chanter à l’église paroissiale avec le chantre de l’époque, Bernardin Mathieu. Il allait volontiers dans les villages environnants pour y chanter quelques vieilles mélodies basques. En 1910, il participa à un grand concours de chant, dans la catégorie des Tenors et obtint le premier prix. Avec le montant du prix obtenu destiné au paiement de cours de chant, il s’installa d’abord à Bordeaux puis à Paris où il suivit les cours d’un professeur renommé. Dès 1912, il fut capable d’interpréter le premier rôle dans Aïda à l’opéra de Paris. Après une période difficile, son talent fut reconnu et il sillonna la France et l’étranger, restant toujours fier de sa qualité de Basque. Sa première femme était de Hasparren, la fille du quincailler Laborde avec laquelle il eut une fille et un fils. Remarié à Alger et y vivant, il y est décédé en décembre 1937, mais son corps fut ramené dans sa terre natale.
 Signe des temps : les automobilistes (peu nombreux) se plaignent. Les piétons les empêchent de circuler librement. Ils sont contraints de klaxonner bruyamment, et malgré cela les piétons ne leur cèdent pas le passage.




04/02/1938 : Hasparren a dorénavant un laboratoire d’analyses médicales. Mle Chevais, pharmacienne, qui a repris la pharmacie de M. Bellecave, est habilitée à réaliser ces analyses.



04/03/1938 : L’éclairage public va être complètement rénové. Un plan d’ensemble a été établi par M. Trolliet. Reste à savoir s’il sera accepté par ceux qui doivent assurer la réalisation.



01/04/1938 : les pharmacies sont tenues de faire connaître leurs heures d’ouverture. Les 3 pharmacies locales se sont mises d’accord sur l’horaire suivant. Les jours de semaine, de        7 h 30 à 12 h 15, et de 13 h 15 à 21 h. Les dimanches, de 7 h à 12 h. L’après-midi une pharmacie sera ouverte à tour de rôle.



08/04/1938 : l’installation des bains-douches municipaux suit son cours. Il en coûtera  100 000 Frs à la commune mais apportera du bien-être à tous ses usagers.
06/05/1938 : ce prochain dimanche aura lieu la fête du quartier Elisabeheria. De nombreux jeux seront proposés et poulet petits pois, truites et anguilles seront au menu.




13/05/1938 : le fronton-mur à gauche Pierre sera inauguré ce dimanche. La partie prévue opposera Sarriquet et Boudon de Cambo à Behachka et Jean Lissar. On pourra manger le soir au restaurant.



20/05/1938 : dimanche a lieu aussi la fête du restaurant Orkatsa à Hasquette. On s’affaire à la préparer. Il y aura des jeux divers et surtout un pari ! un homme se dispose à manger 8 m de saucisses. Il sera autorisé à l’accompagner de toute la salade qu’il désire.



03/06/1938 : pour la première fois, on découvre le mot « kermesse ». Il est attribué à la fête annoncée et qui s’est déroulée au patronage. La partie de pelote a finalement opposé Durruty et Jean Lissar à l’abbé Ibarburu et Pascal Damestoy. Il y avait aussi les « koblaris » Chetre et Idiart. Il y a eu la grande foule et toute la fête s’est très bien déroulée.



01/07/1938 : Lors des fêtes patronales, la course cycliste du lundi a été gagnée par Rémi Etchave. L’un des frères Belharra s’est blessé lors d’une chute. C’est bien dommage car c’est un excellent coureur.



19/08/1938 : depuis quelques jours, et grâce au don d’un généreux donateur, il n’y a plus besoin d’un sonneur de cloches à Hasparren. En effet, les sonneries de cloches sont désormais commandées électriquement.

09/09/1938 : l’entrée au fronton municipal a été interdite à un couple jugé insuffisamment vêtu !



14/10/1938 : la mise aux enchères de la location des landes communales pour 9 ans aura lieu dans quelques jours. Elles auront lieu dans 4 endroits différents à Haramburuko-borda, Munhoko-Borda, à Gnagnika au lieu-dit Pignada et pour le lot de terrains de l’Ursuia dimanche matin à la mairie.



25/11/1938 : un patron d’usine de Hasparren a droit aux foudres du correspondant. Le nom de ce patron n’est pas cité. Il a eu l’idée (jugée très saugrenue à l’époque) de faire travailler ses ouvriers en journée continue de 7 h du matin à 14 h 15 de l’après-midi avec arrêt d’un ¼ d’heure à midi pour manger. Le correspondant énumère les inconvénients de ce système surtout pour les mères de famille. Nous ne sommes tout de même pas en Russie conclut-il !



02/12/1938 : après la parution de l’article concernant le changement d’horaires d’une usine de chaussures, c’est cette fois, le texte adressé à l’Inspecteur du Travail par le syndicat des ouvriers. Il y est cité tous les inconvénients que ce changement peut apporter à la vie des familles. Le nom du chef d’entreprise n’est pas cité sauf la première lettre de son nom B….



09/12/1938 : les femmes de Hasparren prennent l’habitude de laver leur linge aux diverses bornes-fontaines situées dans les rues. Il leur est rappelé que cela est défendu, de grands lavoirs existent en divers endroits  et sont prévus pour cela.



17/02/1939 : Le conseil municipal a pris acte du legs de 15 000 Fr qu’a fait Mme Guichené, décédée il y a quelques jours, en faveur de l’hospice.
Le vieux moulin de Celhay appelé Etchotoko Eyhera qui était abandonné, a pris feu il y a quelques jours et a entièrement brûlé.




28/04/1939 : 8 nouvelles maisons sont en construction et 4 autres le seront très rapidement. Au quartier Ermindey se trouvent quelques unes de ces nouvelles demeures. Il serait bon que d’autres propriétaires se manifestent pour augmenter les appartements locatifs situés à proximité de la place.




09/06/1939 :  les bains-douches ont été remis à neuf et de quelle façon. Le correspondant ne sait comment vanter la beauté de ces lieux. Ces bains dureront des siècles, écrit-il. Il en a coûté 100 000 frs à la commune. Le prix du bain sera de 4 frs et celui de la douche 3 frs. Les hommes sont d’un côté et les femmes de l’autre. Merci à Mr Lissar et à sa municipalité.
Les fêtes d’Abotchanea au quartier Celhay auront lieu ce prochain dimanche. Après les vêpres, Dumont et Carrère joueront contre Behachka et Labat. Les danses d’après la partie de pelote et celles du soir devraient pourtant être supprimées. Il y a bien assez de temps pour s’amuser avant la nuit.





02/07/1939 : le conseil municipal s’est réuni sous la présidence de M. le Dr Mathieu. Il y a été décidé d’ouvrir une école pour les petits enfants du quartier Celhay, de construire un lavoir pouvant servir aux habitants de la Cité Ona,  de recimenter la place du fronton sur une longueur de 12 m, de diminuer de 2 000 frs le coût des places louées durant les marchés.
27/10/1939 : les consultations gratuites au dispensaire antituberculeux, à côté de la gendarmerie, ont repris leur cours normal. Elles ont lieu le jour de marché à partir de 10 h 30 du matin.
 
 
1940 – 1944
12/04/1940 :  Les châtaigniers sont en train de disparaître. Cela est déjà arrivé aux chênes qui étaient si nombreux et à d’autres espèces d’arbres. Pourtant le châtaignier était d’un bon rapport. Ce ne serait rien si de nouvelles plantations se réalisaient. Il n’en est malheureusement rien.




26/04/1940 : Julien INCABY, de la maison Chumindea à Labiri est décédé des suites d’un terrible accident, à l’âge de 53 ans. Il ramenait chez lui au bout d’une corde un jeune porc qui s’est glissé  sous une charrette qui passait à ce moment-là. Voulant le ramener à lui, le malheureux a glissé lui aussi sous la charrette et un bœuf affolé par les cris du goret a marché sur l’accompagnateur de l’animal. Il lui a cassé plusieurs côtes et le malheureux est décédé dans les minutes suivantes.



10/05/1940 : Le correspondant devient parfois moraliste. Il se plaint du langage des jeunes qui sont grossiers, et le mot n’est pas trop fort. Bien au contraire. Il supplie les parents de veiller à châtier le langage de leurs enfants.



24/05/1940 : Comme chaque année, des quêteurs passeront dans toutes les maisons pour pouvoir assurer le paiement des instituteurs de nos écoles privées. Il nous faut leur réserver le meilleur accueil.



21/06/1940 : Les réfugiés annoncés sont arrivés à Hasparren mercredi dernier. Il y en avait un millier. Ils ont été conduits immédiatement dans les maisons qui avaient proposé de les accueillir. Une centaine d’entre eux ont été installés à Bil Chokoa où ils pourront manger et dormir.



26/07/1940 : En zone occupée, l’heure allemande sera adoptée. L’heure d’été utilisée sera donc avancée d’encore une heure.



06/09/1940 : Ce dernier dimanche, de nombreux procès-verbaux ont été dressé par les gendarmes à ceux qui conversaient tranquillement au milieu de la place. Il est vrai qu’ils gênent un peu la circulation des autos et des motos qui sillonnent nos rues « actuellement ».



13/12/1940 : Le décès d’un excellent bertsulari est annoncé. Il s’agit de celui de Betti IRIGOIN. Il a été l’un des meilleurs de son époque et avait été formé lors d’une grande fête basque organisée par d’Abbadie d’Arrast.
En ces temps de pénurie, des terrains seront mis à la disposition de ceux qui souhaitent cultiver un bout de jardin. Ces jardins seront situés à proximité du bourg. Chaque jardin aura environ 300 m². Il suffit de se faire inscrire à la mairie.




31/01/1941 : Il est rappelé qu’il est obligatoire pour chaque maison ou appartement :
1)     D’avoir le nom du propriétaire ou locataire des lieux écrit à l’entrée de la maison ou de l’appartement, en français et en allemand
2)      D’avoir, à chaque entrée de maison, un sac rempli de sable pour pouvoir éteindre tout début d’incendie.
On ne se souvient absolument pas de l’application de la 1ère règle à Hasparren. Par contre, on se souvient d’avoir vu quelques sacs de sable.




21/03/1941 : Un grand vent avait abattu le beau fronton de Celhay qui est toujours par terre. Les jeunes du quartier s’apprêtent à le reconstruire. Ils vont procéder à une quête dans les maisons. Ils espèrent également obtenir une subvention municipale.



13/06/1941 : Comme chaque année, l’association des fabricants de chaussures a attribué des primes à des ouvriers particulièrement méritants. La maison Salvat Amespil a remis 1 500 frs à Battitte Iribarnegaray (Chetre) pour 52 ans de présence. La maison Trolliet a remis 1 000 frs à Battitte Partarrieu pour 42 ans de présence et enfin la maison Haulon a remis 500 frs à Pierre Ospital pour 39 ans de présence. Iribarnegaray (Chetre) vient de quitter son travail à l’âge de 78 ans.



11/09/1942 : Il y a eu un défi original entre les propriétaires de deux chevaux, l’un appartenant au maquignon hazpandar Chalbat Bessouet, l’autre à son collègue Harguindéguy, Etchegno, de Garris. Le pari était de faire le plus rapidement la route St Palais-Bayonne, aller et retour. C’est le hazpandar qui a gagné avec 3 kms d’avance. Sur le retour, le cheval de Harguindéguy a « craqué » dans la montée de l’arrivée à Bardos. C’est là que Bessouet l’a rattrapé et l’a devancé. Les deux cavaliers ont mis environ 4 heures pour aller de St Palais à Bayonne. Ils n’ont mis que 3 heures pour effectuer le retour Bayonne-St Palais.



25/09/1942 : Le crédit agricole a ouvert ses portes. Celui qui a de l’argent pourra l’y placer, celui qui a besoin d’argent pourra y emprunter. Le taux de rapport est de 3,5 %. Nous avons bien là la preuve que le monde paysan s’organise. Il pourra investir plus facilement.



09/10/1942 : Le fronton de Celhay abattu par le vent il y a deux ans va resurgir de terre. La municipalité a acheté un terrain supplémentaire qui s’ajoutera à l’aire de jeu. Dans peu de temps, Celhay sera à nouveau doté d’un beau fronton.



06/11/1942 : Le marché noir est prospère. Décidément, il n’y a que les gens aisés qui parviennent à manger à leur faim. Il ne faut pas aller loin pour trouver les coupables. Ce sont des Basques qui sont les premiers ennemis des Basques. Certains ne sont pas gênés d’en déshabiller d’autres pourvu qu’ils puissent remplir leur bourse.



11/12/1942 : Le trinquet que le correspondant appelle « OCHALA » doit être le trinquet Mayi qui a été fermé vite après l’inauguration du trinquet Berria.



29/01/1943 : Les paroissiens sont désolés. Leur vicaire l’abbé Idieder va les quitter après 8 années de présence. Les jeunes en particulier vont regretter celui qui s’occupait si bien d’eux. Les paroissiens vont vivement regretter ses sermons qu’ils écoutaient avec beaucoup de plaisir.



23/04/1943 : Des ouvriers de chaussure sont allés assister à un rassemblement qui a eu lieu à Bordeaux. Ils y ont appris avec satisfaction que la « charte du travail » se met en place lentement car tous les patrons ne sont pas pressés de l’appliquer. Bainan heldu da Emeki, bainan Segurki.
La croix de la légion d’honneur a été attribuée à Arnaud Mongabure, grand mutilé de la guerre 14/18, ancien 57e régiment d’infanterie.




14/05/1943 : L’ile de la Martinique est encore propriété de la France. On se demande jusqu’à quand car elle n’a que très peu de moyens pour se défendre, tandis qu’elle possède toutes les réserves d’or de la France qui les a expédiées là-bas.



01/10/1943 : Le correspondant engage vivement les Haspandars à prier la Vierge de Fatima durant une période d’un mois, afin d’avoir la grâce de cette Vierge au moment de leur mort. Il indique les conditions à remplir et rappelle les miracles qui ont lieu à Fatima.



13/11/1943 : Le 1er décembre, va s’ouvrir une cantine qui servira le repas de midi aux ouvriers des usines à un prix très raisonnable. C’est une très bonne initiative qui rendra bien service aux ouvriers qui habitent loin de leur usine. Ce sont Mrs Charles Amespil, Madre et Zabalo qui en seront les responsables.



04/02/1944 : Les éditorialistes paraissent s’inquiéter.  Le premier, voyant les travaux de défense construits sur la Côte Basque pense que si  les Anglo-Américains débarquent dans la région, elle subira bien des dégâts. Le second, lui, s’occupe des réfractaires du travail obligatoire qui sont de plus en plus nombreux et qui condamnent d’autres jeunes Français à partir à leur place. On parle de la Milice Française et des hommes du P.P.F. Ils sont actuellement très actifs à la recherche de terroristes, des déserteurs et des réfractaires.



/02/1944 : Dans ce numéro, le correspondant informe les lecteurs de la condition ouvrière à Hasparren. L’ouvrier moyen y gagne environ 1500 frs par mois. De plus, une caisse locale de retraite a été instituée. Chaque ouvrier y laisse 4 frs par mois, chaque ouvrière 3 frs par mois. Les patrons y participent également. Cette caisse qui s’appelle Comité social d’entreprise verse 300 frs par mois aux retraités. Cette somme ajoutée à celle de la retraite proprement dite qui est de 300 frs fait que chaque retraité dispose de 600 frs par mois.
Le dernier numéro de l’Eskualduna porte la date du 18 août 1944. Les troupes allemandes ont quitté la région les 22 et 23 août 1944. Il est sûr qu’après ses prises de position, il ne restait plus à ce journal qu’à disparaître !!
Il a reparu plus tard et porte depuis lors le nom de « HERRIA ».
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